lundi 21 avril 2014

Mercado europeo

Les investisseurs fortunés misent sur les actions

FRANCE-ECONOMY-STOCKS-FINANCE
Crédit Photo : JOEL SAGET/AFP
Près de 40% des investisseurs privés européens les plus fortunés jugent que l’Europe est la zone la plus intéressante pour leurs portefeuilles.
Les Européens les plus riches veulent investir… en Europe. Au cours de son traditionnel tour des capitales européennes, en début d’année, JPMorgan a sondé quelque 900 des investisseurs privés les plus fortunés pour savoir quelles places boursières auraient leur préférence cette année. La réponse est sans équivoque: ils votent pour l’Europe. Ils sont 39 % à juger qu’elle est la zone la plus intéressante pour leurs portefeuilles, devant les États-Unis (35 %).
Seuls 15 % d’entre eux croient que les marchés émergents éclipseront les autres zones géographiques, même si les valorisations sont retombées aussi bas qu’en 2008. La Bourse japonaise, qui s’est envolée de 57 % l’an dernier, les séduit moins encore. Ils ne sont que 12 % à imaginer qu’elle puisse de nouveau battre toutes les autres en 2014.
Curieusement, alors qu’ils ont payé un lourd tribut à la crise, les Italiens sont les plus fervents soutiens des actions européennes. À juste titre jusqu’à présent, puisque la Bourse de Milan s’est envolée de plus de 13 % cette année. Les Allemands, eux, s’autorisent un léger penchant pour Wall Street. Sans attendre de miracles, les investisseurs fortunés européens sont d’ailleurs assez confiants pour la croissance économique du Vieux Continent: 75 % sont convaincus qu’elle atteindra ou dépassera 1 % cette année. Mais ils sont quand même 20 % à n’attendre que 0,5 %.
Cette reprise économique au ralenti ne sape pas leur confiance dans les actions. Pour plus de la moitié des clients privés, elles seront le meilleur placement cette année. Les plus enthousiastes sont les investisseurs espagnols (qui y croient à 70 %), allemands (59 %) et grecs (54 %).

Les hedge funds séduisent

Près d’un tiers des particuliers fortunés font aussi confiance aux hedge funds et à la gestion alternative, qu’ils voient comme une autre classe d’actifs «gagnante» en 2014. Les Néerlandais (à 67 %) et les Suisses sont ses plus fervents supporteurs. Unanimité en revanche contre les obligations. Moins de 5 % des riches Européens y voient un bon placement cette année.
Malgré leur intérêt pour les actions, ils identifient des menaces pour les marchés. Pour 33 %, les risques géopolitiques sont le principal danger, devant le changement de politique monétaire aux États-Unis. Que les actions soient chères (outre-Atlantique surtout) ou que la déflation menace (un souci pour 21 % des sondés) vient ensuite.

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