Les prix de l'immobilier devraient se stabiliser en 2014, selon les
notaires
ion cette année. Le nombre de transactions a progressé l'an dernier de 2,7% par rapport à 2012, grâce à un rebond au quatrième trimestre.
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«Nous ne sommes pas alarmistes pour 2014, tant en termes de nombre de
transactions que d'évolution des prix», avance Thierry Thomas, notaire près de
Nantes. Contrairement à ce que certains professionnels de l'immobilier prévoient, «les prix
devraient se stabiliser cette année», précise-t-il. L'abattement exceptionnel
de 25% sur les plus-values de cession qui prendra fin le 31 août pourrait
inciter les propriétaires d'une résidence secondaire ou d'un appartement
locatif à vendre leurs biens. «Cette mesure peut faire augmenter le nombre de
ventes», estime le notaire.
Pour cela, les propriétaires devront toutefois adapter leurs attentes à
la réalité du marché, ce qui pourrait se traduire par une baisse de 10 à 15%
des prix demandés par des vendeurs jusqu'ici peu pressés et donc encore trop
gourmands. «Les prétentions des vendeurs devraient baisser, mais cela ne veut
pas dire baisse des prix. Ceux-ci vont devenir plus raisonnables. Ils ne
peuvent pas monter jusqu'au ciel», nuance Thierry Thomas. Les taux des crédits immobiliers toujours très bas
pourraient aussi soutenir le marché. Et les notaires espèrent une reprise de la
confiance des ménages.
Le marché immobilier français s'est déjà quelque peu ressaisi au
quatrième 2013. Le nombre de transactions a ainsi augmenté de 4,9% sur un an,
par rapport à septembre 2013, selon l'indice Notaires-Insee. Après deux ans de
baisse, les prix des logements anciens sont du coup restés quasiment stables
(+0,3%), par rapport au troisième trimestre. Dans le détail, les prix ont
augmenté de 0,6% en moyenne en province au quatrième trimestre, mais ils ont
baissé de 0,4% en Ile-de-France. Au final, sur l'ensemble de l'année 2013, les
prix ont reculé de 1,4% en France. Et 723.000 transactions ont été réalisées (+2,7 % par
rapport à 2012).
Les perspectives
pour la région parisienne sont plus moroses.
En région parisienne, la baisse annuelle des prix est un peu plus
marquée qu'ailleurs: -1,7% en 2013 sur l'ensemble de l'Ile-de-France dans
l'ancien et -1,5% à Paris. Certes, là aussi, la fin de l'année a été plus
dynamique. «Mais, cette embellie ne doit pas laisser croire à une reprise
franche et à un dynamisme retrouvé d'un marché encore marqué par l'attentisme
de la demande et une très grande fragilité», tempère Thierry Delesalle, notaire
à Paris. Le nombre de ventes réalisées l'an dernier dans la région (173.000 au
total) reste inférieur de 16% par rapport à la période de 1999/2007.
À Paris, la chute est encore plus spectaculaire, puisque le nombre de
transactions a plongé de 26% par rapport à cette même période (dont une chute
de 38% des ventes de chambres de bonnes et de 42% des cessions d'immeubles
entiers). Au total, seuls 28.500 logements ont changé de main l'an dernier,
contre 38.500 par an entre 9999 et 2007. Le début d'année reste difficile,
puisque les notaires ont constaté un ralentissement du nombre de transactions
depuis novembre dernier. Pour autant, paradoxalement, les prix ont tendance à
légèrement augmenter. En se basant sur les promesses de vente signées en
janvier, le prix au m2 moyen dans la capitale passera à 8280 euros en avril,
contre 8240 en janvier. Sur l'ensemble de la région, «les premiers éléments
dont nous disposons font apparaître un début d'année morose. Ce qui incite à la
prudence sur une activité sans réelle direction», prévient Thierry Deley
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