vendredi 14 mars 2014

Oro

Les marchés dépriment, l’or retrouve de l’éclat

Gold Origins
L’once d’or a gagné plus de 12 % en 2014. Crédit Photo : Anonymous/ASSOCIATED PRESS
Les tensions en Ukraine et les doutes sur la solidité de la croissance chinoise propulsent les cours du métal jaune, qui a grimpé ce matin à Londres à plus de 1370 dollars l’once, au plus haut depuis six mois.
Comme à chaque coup de tabac sur les marchés financiers, l’or retrouve son statut de valeur refuge et se trouve plébiscité. L’once de métal précieux a ainsi grimpé ce matin à plus 1388 dollars, vendredi un sommet inconnu depuis plus de six mois. Il faut en effet remonter au début du mois de septembre 2013 pour retrouver un cours équivalent. Le métal jaune, dont la valeur avait plongé d’environ 28 % en 2013, a ainsi regagné plus de 12 % depuis le début de l’année.
La crise en Ukraine et les signes de plus en plus nombreux de ralentissement de la croissance chinoise ont littéralement propulsé les cours de la «relique barbare» ces derniers jours. Un mouvement qui a également été favorisé par le recul du dollars face aux principales devises. L’euro a en effet grimpé ce matin à près de 1,40 dollars au plus haut depuis octobre 2011.
Pour François de Lassus, chez CPoR Devises «cette envolée des prix de l’or tient également à un décalage persistant entre une offre toujours contrainte et une demande sans cesse croissante». Les particuliers en Chine et en Inde restent toujours aussi friands d’or et les grandes banques centrales de la planète continuent de reconstituer leurs stocks.

Les investisseurs institutionnels reviennent

Fait nouveau, les investisseurs institutionnels reviennent sur les produits financiers adossés à l’or physique. «En février, pour la première fois depuis plus d’un an les ETF adossés à l’or ont récolté un flux net positif» constate François de Lassus. Selon lui, en cette période trouble sur les marchés d’actions, les grands investisseurs misent sur l’or afin de «diversifier et de stabiliser» leurs portefeuilles.
Pour CPoR Devises «les principaux moteurs de la hausse des cours restent allumés avec la crise des finances publiques en Europe qui est encore loin d’être réglée, des politiques monétaires toujours très généreuses et une économie américaine encore convalescente».

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