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François Hollande, le 1er juin à l'Élysée. Crédits photo : BERTRAND LANGLOIS/AFP
«Cette mesure a été validée par l'élection de François Hollande à la présidence de la République et avait été largement débattue au moment du conflit sur la réforme Woerth, justifie Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales, en réponse à Laurence Parisot, la présidente du Medef, qui s'était plainte mardi d'un manque de concertation sur ce dossier sensible. Elle est identifiée, attendue et soutenue par l'opinion. L'engagement pris devant les Français est donc tenu.» Et ce, à dix jours du résultat des élections législatives…
Le dispositif, arbitré par François Hollande et Jean-Marc Ayrault, coûtera moins cher qu'annoncé: 3 milliards par an en 2017 (2 de moins que ne l'estimait le projet du PS), si bien que la hausse d'un demi-point sur cinq ans des cotisations retraite employeurs et salariés sera au final inférieure de 40%. «Nous avons entendu les craintes du patronat sur l'impact de cette mesure sur les régimes complémentaires et cette hausse limitée donne donc des marges de manœuvres aux partenaires sociaux», explique la ministre.
Une autre question se pose sur la méthode de concertation. Non seulement le gouvernement n'a communiqué aux partenaires sociaux aucun élément chiffré lors de la phase de discussion, mais les syndicats et le patronat ont appris les modalités précises de ce retour partiel à la retraite à 60 ans au moment où Marisol Touraine faisait sa communication en Conseil des ministres. Et ce, après qu'elles aient été divulguées sur le site Internet du Monde. «Même si les partenaires sociaux n'en connaissaient pas les modalités précises, je leur avais dit que la borne du milliard d'euros ne serait pas dépassée en 2013, se défend la ministre. Cela n'a donc pas été une surprise pour eux.» Un incident néanmoins fâcheux pour un exécutif qui a mis les partenaires sociaux au cœur de son processus de réforme…
Sans surprise, les syndicats se sont tous félicités de ce «premier pas positif», regrettant que telle ou telle population ait été oubliée et donnant rendez-vous au gouvernement à l'automne pour la «concertation élargie» - dixit Marisol Touraine - sur une nouvelle réforme des retraites. Quant au patronat, il juge la mesure «inquiétante pour la pérennité financière des régimes de retraite et la compétitivité des entreprises.» Là aussi, une réaction sans surprise.
La France à la traîne en Europe
Un à un, les pays européens, surtout les plus fragilisés, contraints à des plans d'austérité, réforment leur régime de retraite. L'âge légal à 65 ans devient de plus en plus la règle. C'est le cas en Autriche, Belgique, Grèce, Portugal ou Italie. L'Allemagne, l'Irlande, les Pays-Bas et le Danemark l'ont porté, eux, à 67 ans.
C'est pourquoi Berlin plaide pour une généralisation à 67 ans dans toute l'Europe. Le record revient à la Grande-Bretagne avec un passage progressif à 68 ans d'ici à 2046. La Suède, enfin, a supprimé la no
Hollande rétablit la retraite à 60 ans pour 110.000 personnes
Mots clés : Retraite, Marisol Touraine, François Hollande, Laurence Parisot
Par Marc Landré Publié Réagir
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François Hollande, le 1er juin à l'Élysée. Crédits photo : BERTRAND LANGLOIS/AFP
Un Français sur trois ou quatre échappera désormais au recul de l'âge légal décrété en 2010. Le Medef juge la mesure inquiétante pour les entreprises.
Chose promise chose due! Le gouvernement a rendu publiques mercredi les modalités du décret de retour partiel à la retraite à 60 ans qui sera publié «début juillet» après la consultation du Conseil d'État et des caisses de retraite. Grâce à cette réforme, 110.000 personnes «ayant commencé à travailler à 18 ou 19 ans et ayant la durée de cotisation requise» pourront partir en retraite chaque année dès leur soixantième anniversaire fêté. Une avancée qui portera donc à un peu moins de 200.000 par an - soit un retraité sur trois ou quatre, selon les années - le nombre d'assurés non concernés par le report de l'âge légal de départ à 62 ans décrété en 2010.«Cette mesure a été validée par l'élection de François Hollande à la présidence de la République et avait été largement débattue au moment du conflit sur la réforme Woerth, justifie Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales, en réponse à Laurence Parisot, la présidente du Medef, qui s'était plainte mardi d'un manque de concertation sur ce dossier sensible. Elle est identifiée, attendue et soutenue par l'opinion. L'engagement pris devant les Français est donc tenu.» Et ce, à dix jours du résultat des élections législatives…
Le dispositif, arbitré par François Hollande et Jean-Marc Ayrault, coûtera moins cher qu'annoncé: 3 milliards par an en 2017 (2 de moins que ne l'estimait le projet du PS), si bien que la hausse d'un demi-point sur cinq ans des cotisations retraite employeurs et salariés sera au final inférieure de 40%. «Nous avons entendu les craintes du patronat sur l'impact de cette mesure sur les régimes complémentaires et cette hausse limitée donne donc des marges de manœuvres aux partenaires sociaux», explique la ministre.
Chiffrage au doigt mouillé
Reste une inconnue sur le nombre de bénéficiaires (et sur le coût) qui pourrait être supérieur à celui mis en avant. Marisol Touraine est en effet incapable de donner une ventilation par population des cohortes concernées. «Les chiffres sont difficiles à croiser et je peux juste vous dire que la mesure portera plus sur les chômeurs», avoue-t-elle, estimant au doigt mouillé à «plus ou moins 10.000 personnes» la marge d'erreur chaque année.Une autre question se pose sur la méthode de concertation. Non seulement le gouvernement n'a communiqué aux partenaires sociaux aucun élément chiffré lors de la phase de discussion, mais les syndicats et le patronat ont appris les modalités précises de ce retour partiel à la retraite à 60 ans au moment où Marisol Touraine faisait sa communication en Conseil des ministres. Et ce, après qu'elles aient été divulguées sur le site Internet du Monde. «Même si les partenaires sociaux n'en connaissaient pas les modalités précises, je leur avais dit que la borne du milliard d'euros ne serait pas dépassée en 2013, se défend la ministre. Cela n'a donc pas été une surprise pour eux.» Un incident néanmoins fâcheux pour un exécutif qui a mis les partenaires sociaux au cœur de son processus de réforme…
Sans surprise, les syndicats se sont tous félicités de ce «premier pas positif», regrettant que telle ou telle population ait été oubliée et donnant rendez-vous au gouvernement à l'automne pour la «concertation élargie» - dixit Marisol Touraine - sur une nouvelle réforme des retraites. Quant au patronat, il juge la mesure «inquiétante pour la pérennité financière des régimes de retraite et la compétitivité des entreprises.» Là aussi, une réaction sans surprise.
La France à la traîne en Europe
Un à un, les pays européens, surtout les plus fragilisés, contraints à des plans d'austérité, réforment leur régime de retraite. L'âge légal à 65 ans devient de plus en plus la règle. C'est le cas en Autriche, Belgique, Grèce, Portugal ou Italie. L'Allemagne, l'Irlande, les Pays-Bas et le Danemark l'ont porté, eux, à 67 ans.
C'est pourquoi Berlin plaide pour une généralisation à 67 ans dans toute l'Europe. Le record revient à la Grande-Bretagne avec un passage progressif à 68 ans d'ici à 2046. La Suède, enfin, a supprimé la no
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