Les résultats 2013 des entreprises s’annoncent moins brillants qu’espéré
Crédit Photo : © Brendan McDermid / Reuters/REUTERS
Les premières publications de résultats font apparaître de grosses déceptions sur les marges et les prévisions d’activité pour l’année en cours. Aux États-Unis General Electric, Alcoa et Intel ont déçu les investisseurs. En France, des valeurs comme Alstom, Peugeot ou Remy Cointreau ont été lourdement sanctionnées.
La saison de publication des résultats ne fait que commencer et déjà les premier craquements commencent à apparaître dans le bel optimisme que les investisseurs affichaient pour cette nouvelle année. L’élément le plus frappant c’est que les déceptions qui apparaissent au fil des publications touchent tous les secteurs et surtout les groupes situés des deux côtés de l’Atlantique.
À ce jour 54 sociétés américaines ont annoncé leurs résultats annuels et un peu plus d’une sur deux seulement ont battu le consensus. Les publications des banques étaient très mitigées et le discours prudent d’Intel n’a pas permis une révision à la hausse des perspectives d’activité dans le secteur technologique.
Dans le secteur industriel, les investisseurs s’inquiètent de l’évolution des marges, avec la déception survenue à la suite des l’annonce des trimestriels de General Electric. Le carnet de commandes du conglomérat est en hausse et les profits opérationnels du dernier trimestre ont été jugés satisfaisants, mais les marges de redressent moins vite que prévu, en raison d’une pression importante sur les prix dans le domaine des turbines pour centrales électriques.
En France, c’est cette même interrogation sur les marges qui a fait plonger le titre Alstom de 13 % dans la matinée. La crainte de pression déflationnistes dans le secteur industriel devient un vrai sujet de préoccupation pour les marchés. Dans une analyse récente, les analystes de la société de Bourse Aurel bgc estiment que «la question de fond est de savoir si la faiblesse de l’inflation traduit des capacités de production très excédentaires dans l’économie, qui pèsent sur le pricing power des entreprises».
Dans de tout autres secteurs, Rémy Cointreau et Peugeot ont également déçu.
À l’opposé, il semblerait que du côté des produits de consommation, les marges résistent très bien et les ventes continuent de progresser. C’est en tout cas le sentiment qui domine alors que le géant néerlandais Unilever a fait état d’une progression de 11 % de son résultat net part du groupe, à 4,8 milliards d’euros. Après avoir averti sur sa croissance en septembre en raison des marchés émergents, le groupe montre ainsi qu’il est cependant capable de se développer et d’améliorer ses marges.
Le sentiment des experts du Figaro Bourse: nous rentrerons dans le vif du sujet dès mercredi avec une avalanche de résultats de part et d’autre de l’Atlantique. Les corrections sont fortes à l’image d’Alstom en cas de déception, mais les marchés résistent bien à ces mauvaises nouvelles pour la simple raison que les indicateurs avancés confirment que la reprise de l’économie mondiale en 2014 devrait se situer entre 2,8 % et 3,4 % selon les prévisions, ce qui marque un net redémarrage. L’inflation est orientée à la baisse et les banques centrales restent mobilisées pour apporter la liquidité nécessaire et soutenir la croissance si besoin. Cet environnement est favorable aux actifs risqués. En dépit d’inévitables incertitudes lors des prochaines publications, nous recommandons de privilégier les grandes exportatrices, surtout les groupes disposant de marques fortes capables d’imposer leur prix au marché. Les banques françaises disposent aussi d’un bon potentiel de rattrapage à la hausse.
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