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C'est la perspective d'un plan d'aide à l'Espagne, tant attendu par les marchés, qui a fait ressurgir les tensions entre capitales. Si Madrid hésite tant à demander l'assistance de ses pairs, c'est parce que le gouvernement de Mariano Rajoy reçoit des signaux pour le moins contradictoires de Berlin, capitale clé pour tout plan de sauvetage. La dernière douche froide en date vient de Berlin, de la bouche même du ministre des Finances Wolfgang Schäuble. Cité par le Spiegel du 24 septembre, l'homme clé à Berlin sur la crise financière européenne déclarait: «Si l'Espagne demande l'aide cela impliquerait de nouvelles turbulences, spécialement au moment où le pays est capable d'avoir accès aux marchés.»
Après s'être plaint des tergiversations espagnoles, le ministère allemand des Finances avance à reculons sur une éventuelle demande d'aide de l'Espagne. Berlin table sur les réformes engagées à Madrid, et le budget d'austérité présenté pour 2013 pour faire baisser les taux d'intérêts sur les marchés. Grâce aux effets d'annonce de la BCE, Angela Merkel espère pouvoir éviter un nouveau psychodrame devant le Bundestag, à quelques mois du début de la campagne électorale.
Frappée par une crise bancaire violente, dans les années 1990, pour laquelle elle n'a bénéficié d'aucune forme de solidarité européenne, la Finlande critique le projet d'union bancaire, si cher aux Espagnols. «L'union bancaire ne doit pas devenir un nouvel instrument pour payer la crise actuelle», explique le premier ministre Jyrki Katainen au Figaro. Le ministre finlandais des Finances a cosigné une lettre le 25 septembre avec ses collègues allemands et néerlandais - le club des pays AAA - posant une nouvelle restriction à la recapitalisation directe des banques espagnoles. Cette aide, lorsqu'elle viendra, n'aura pas d'effet rétroactif comme cela avait été entendu au dernier Conseil européen. Une mauvaise nouvelle pour Madrid. Car les prêts consentis aux cajas d'ici la mise en place de l'union bancaire viendront alourdir la dette espagnole, qui atteindra déjà 90 % du PIB, en 2013.
La zone euro se déchire sur l'aide à l'Espagne
Mots clés : Zone euro, BCE, Mécanisme européen de stabilité, Berlin, Madrid, Finlande, Pays-Bas, Espagne, Allemagne, Europe, Mariano Rajoy, Wolfgang Schaeuble, Angela Merkel, Mario Monti
Par Alexandrine Bouilhet Publié
Par Alexandrine Bouilhet Publié
Berlin décourage Madrid de demander l'aide européenne. La Finlande pose de nouvelles conditions à l'action du fonds de sauvetage européen et à l'union bancaire. Les Pays-Bas s'engouffrent dans la brèche.
La zone euro que l'on croyait sortie d'affaire, depuis les annonces de la Banque centrale européenne (BCE), est à nouveau sous l'emprise de ses vieux démons: les divisions Nord-Sud, entre pays créanciers et pays débiteurs. Ce qui promet un prochain Conseil européen sportif.C'est la perspective d'un plan d'aide à l'Espagne, tant attendu par les marchés, qui a fait ressurgir les tensions entre capitales. Si Madrid hésite tant à demander l'assistance de ses pairs, c'est parce que le gouvernement de Mariano Rajoy reçoit des signaux pour le moins contradictoires de Berlin, capitale clé pour tout plan de sauvetage. La dernière douche froide en date vient de Berlin, de la bouche même du ministre des Finances Wolfgang Schäuble. Cité par le Spiegel du 24 septembre, l'homme clé à Berlin sur la crise financière européenne déclarait: «Si l'Espagne demande l'aide cela impliquerait de nouvelles turbulences, spécialement au moment où le pays est capable d'avoir accès aux marchés.»
Après s'être plaint des tergiversations espagnoles, le ministère allemand des Finances avance à reculons sur une éventuelle demande d'aide de l'Espagne. Berlin table sur les réformes engagées à Madrid, et le budget d'austérité présenté pour 2013 pour faire baisser les taux d'intérêts sur les marchés. Grâce aux effets d'annonce de la BCE, Angela Merkel espère pouvoir éviter un nouveau psychodrame devant le Bundestag, à quelques mois du début de la campagne électorale.
Pas d'effet rétroactif
Mais l'Allemagne n'est pas la seule à se mettre en travers du chemin espagnol. La Finlande tiraillée par des partis de plus en plus eurosceptiques donne aussi des sueurs froides au sud de l'Europe. Son premier ministre Jyrki Katainen veut imposer de nouvelles conditions en cas de sauvetage de l'Espagne, en conservant le statut de créditeur préférentiel du Mécanisme européen de stabilité (MES), ce qui va à l'encontre de l'accord passé au dernier sommet européen, qui visait à rassurer les marchés. Ce n'est pas un hasard si Mario Monti, le président du Conseil italien, a fait le déplacement à Helsinki à la fin de l'été… La capitale finlandaise qui exige systématiquement des garanties spéciales lors des sauvetages d'État, est devenue un passage obligé pour la résolution de la crise européenne.Frappée par une crise bancaire violente, dans les années 1990, pour laquelle elle n'a bénéficié d'aucune forme de solidarité européenne, la Finlande critique le projet d'union bancaire, si cher aux Espagnols. «L'union bancaire ne doit pas devenir un nouvel instrument pour payer la crise actuelle», explique le premier ministre Jyrki Katainen au Figaro. Le ministre finlandais des Finances a cosigné une lettre le 25 septembre avec ses collègues allemands et néerlandais - le club des pays AAA - posant une nouvelle restriction à la recapitalisation directe des banques espagnoles. Cette aide, lorsqu'elle viendra, n'aura pas d'effet rétroactif comme cela avait été entendu au dernier Conseil européen. Une mauvaise nouvelle pour Madrid. Car les prêts consentis aux cajas d'ici la mise en place de l'union bancaire viendront alourdir la dette espagnole, qui atteindra déjà 90 % du PIB, en 2013.
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