Le CAC 40 met fin à huit hausses consécutives
Richard Drew/AP
Les marchés reprennent leur souffle. Le CAC 40 a reculé de 0,47% à 3577,88 points. Vendredi, l’indice parisien avait enchaîné une huitième séance de hausse d’affilée. Il avait ainsi grimpé à une encablure des 3600 points, au plus haut depuis sept mois. Ailleurs en Europe, les indice ont également terminé la séance en légère baisse. À Londres, le Footsie a ainsi perdu 0,07%, et à Francfort le Dax a cédé symboliquement 0,05%. Du côté des indices paneuropéens, l’Euro Stoxx 50 a glissé de 0,05%. Un peu partout, les opérateurs ont profité de la belle performance des marchés ces derniers temps pour engranger une part de leurs bénéfices.
Wall Street, a évolué pendant pratiquement toute la matinée autour de l’équilibre. En séance, le Dow Jones reculait de 0,13% tandis que le Nasdaq grignotait 0,05% tiré vers le haut, une fois encore, par Apple. Le groupe a décidé de renouer avec une politique de distribution d’une partie des bénéfices à ses actionnaires. La firme à la pomme garde toutefois de très confortables réserves. Son trésor de guerre frôle des 100 milliards de dollars. De son coté, UPS a accepté de mettre sur la table près de 5,2 milliards d’euros pour racheter son concurrent néerlandais TNT Express, sur lequel il lorgnait depuis des mois.
A Paris, comme sur les autres grandes places européennes, en l’absence d’indicateur macroéconomique d’importance, les investisseurs jouaient la carte de la prudence. Les marchés ont été propulsés par le succès de la restructuration de la dette grecque et par toute une série d’indicateurs de bonne augure pour la santé de l’économie américaine. «Mais désormais ils manquent visiblement de carburant pour aller plus loin» constate Éric Bleines, directeur général adjoint de CCR Actions.
Les cycliques en baisse
L’attentisme était renforcé par plusieurs grandes échéances dans les prochains jours, essentiellement aux États-Unis. «Les investisseurs seront sensibles aux moindre indice sur la politique de la Fed» estiment les spécialistes d’Aurel BGC. Le président de la banque centrale américaine, Ben Bernanke doit s’exprimer mardi et jeudi à l’université George Washington. Les investisseurs attendent également toute une série de statistiques sur l’immobilier américain. Ce secteur, qui est largement à l’origine de la crise, est toujours observé à la loupe. Bon nombre de spécialistes estiment en effet que le redressement de l’immobilier américain est un préalable nécessaire à une reprise durable.
A Paris, les prises de bénéfices se concentraient plus particulièrement sur les valeurs cycliques industrielles. EADS qui s’était adjugé plus de 17,5% au cours des huit dernières séances a cédé 2,49 %, accusant ainsi la plus forte baisse du CAC 40. Carrefour a perdu 1,73%, Renault, 1,04 %, Schneider Electric, 0,71 % et Saint Gobain, 0,94 %. Peugeot (+4,88 %) a en revanche terminé en tête du CAC 40, porté notamment par une recommandation favorable de Goldman Sachs sur sa filiale Faurecia (+4,13 %).
Total a des projets en Chine
Total (+1 % à 42,38 euros) a signé un «préaccord» pour créer une coentreprise en Chine avec le chinois Sinopec, a annoncé son PDG Christophe de Margerie au Wall Street Journalhier. Les autorités chinoises détiennent 2 % du capital de Total depuis avril 2008 et Christophe de Margerie ne voit «aucun problème» à ce que le fonds souverain chinois CIC prenne une participation supplémentaire, selon le quotidien américain.
EADS (-2,57 % à 30,30 euros). Il faudra à Airbus des années pour surmonter les problèmes provoqués par l’apparition de fissures sur les ailes de l’A380, a déclaré un dirigeant du groupe au magazine allemand Der Spiegel. Par ailleurs, Eurocopter, filiale d’EADS et premier constructeur mondial d’hélicoptères civils, prévoit d’étendre sa production en Allemagne, rapporte l’hebdomadaire allemand Wirtschafts Woche, qui cite le directeur général du groupe.
Lagardère (+0,34 % à 23,65 euros).Le Qatar a augmenté sa participation au capital du groupe de médias dont il détient désormais 12,83 % des parts et 10,05 % des droits de vote, a annoncé l’Autorité des marchés financiers (AMF) dans un avis ce lundi.
Air France (+1,98 % à 4,59 euros) serait de son côté en négociations avec le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL, majoritaire). La compagnie aurait signé un accord ouvrant la voie à la renégociation d’ici au mois de juin des accords d’entreprise, selon La Tribune.
Société générale (-0,81 % à 25,01 euros) serait, selon le Financial Times, sur le point de céder au fonds américain Blackstone 100 millions d’euros de créances immobilières commerciales. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la politique d’allégement du bilan de la banque qui prévoit la cession de ses prêts immobiliers.
Par ailleurs, Éric Trappier, directeur général international de Dassault Aviation (+0,37 % à 700,01 euros), déclare, dans une interview publiée par Les Echos, que le gouvernement indien souhaite conclure le contrat d’achat de 126 avions de combat Rafale dans environ six mois.
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