mercredi 21 mars 2012

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David Cameron baisse les impôts des plus riches

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Par Florentin Collomp Mis à jour | publié Réactions (93)
Le gouvernement prend le risque politique d'être accusé de privilégier les plus riches.
Le gouvernement prend le risque politique d'être accusé de privilégier les plus riches. Crédits photo : © Luke MacGregor / Reuters/REUTERS

Le budget présenté aujourd'hui prévoit la baisse de la tranche supérieure de 50% à 45%.

David Cameron a cédé. Après des mois de lobbying, il a fini par accepter de diminuer le taux le plus élevé de l'impôt sur le revenu. Dans son projet de budget présenté ce mercredi au Parlement, le chancelier George Osborne a annoncé la réduction du taux marginal de 50% sur les revenus supérieurs à 150.000 livres (180.000 euros) par an, qui devrait être réduit à 45% à partir de 2013, et à 40% l'année suivante. Le gouvernement prend le risque politique d'être accusé de privilégier les plus riches, alors que le pays subit les conséquences d'une politique d'austérité budgétaire qui frappe durement les classes moyennes et inférieures. Le taux de TVA était passé, début 2011, de 17,5% à 20%, affectant le pouvoir d'achat des ménages.

Faire passer la pilule

Selon un sondage du Guardian, 67% de la population soutiennent le taux de 50%, y compris, dans la même proportion, les électeurs conservateurs. Le premier ministre et le chancelier risquent aussi de froisser une nouvelle fois leurs alliés libéraux-démocrates centristes de la coalition gouvernementale. Jusqu'à présent, le gouvernement avait invoqué la rigueur pour justifier le maintien du taux d'imposition mis en place par le gouvernement de Gordon Brown juste avant son départ, en 2010.

Pour essayer de faire passer la pilule, il va plaider l'attractivité du Royaume-Uni et l'inefficacité de cet impôt. George Osborne veut faire du pays le plus compétitif du G20 en termes de fiscalité pour attirer les investissements étrangers. George Osborne a assuré que ce taux, «le plus élevé» des pays développés, «fait du tort à l'économie britannique et handicape sa compétitivité», tout en «rapportant presque rien» au budget de l'Etat.

Le Trésor doit révéler le montant collecté grâce à la tranche de 50%, qui serait inférieur à 1 milliard de livres (1,2 milliard d'euros). Mais, avant même d'être publié, ce chiffre est contesté car il ne prend pas en compte les divers moyens d'échapper à cette ponction. Le gouvernement va compenser le manque à gagner par d'autres prélèvements. Cameron a refusé la proposition des libéraux-démocrates de créer une «mansion tax», une sorte d'impôt sur la fortune assis uniquement sur l'immobilier, qui aurait touché les propriétés coûtant plus de 2 millions de livres (2,4 millions d'euros).

Mise en place d'une «tycoon tax»

En revanche, il devrait augmenter les droits de mutation. Et on évoque la mise en place d'une «tycoon tax», un dispositif visant à contrer les mécanismes d'évasion fiscale utilisés par les plus fortunés par un prélèvement minimal d'au moins 20% de leurs revenus. À l'autre extrémité du spectre social, le budget prévoit d'élever le seuil en deçà duquel on ne paye pas d'impôt sur le revenu à 10.000 livres (12.000 euros) par an.

Balayant les critiques, le chancelier de l'Échiquier affirme que sa «priorité est d'aider les revenus moyens». Ce que contestent les spécialistes. Selon une étude de l'Institute for Fiscal Studies, le budget va coûter 160 livres (192 euros) de plus aux ménages moyens. «Les foyers avec enfants et ceux dans les tranches de revenus les plus faibles vont sentir le plus fort impact en proportion de leur revenu», conclut le think-tank.

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