Zone euro : accord pour un pare-feu à 800 milliards
Les ministres européens des Finances, réunis à Copenhague, sont parvenus à un compromis entre les exigences de Berlin et de Paris, qui réclamait un pare-feu de 1000 milliards d'euros.
Les dix-sept pays de l'euro se sont mis d'accord vendredi pour relever de 500 à 800 milliards d'euros leur «pare-feu» contre la crise financière. L'Allemagne a lâché du lest, mais le compromis est loin de répondre aux attentes de la Commission européenne, du FMI et de l'OCDE.
L'enveloppe, qui représente une capacité théorique de prêts, recouvre trois composantes: 500 milliards à venir pour le Mécanisme européen de stabilité (MES) qui verra le jour en juillet, 200 milliards déjà engagés par le fonds temporaire établi en 2010 (FESF) et 100 milliards de prêts divers déjà dépensés ou promis dans l'UE.
Cette architecture compliquée - et peut-être discutable parce qu'elle mêle avenir et passé - permet à chacun d'affirmer qu'il a tenu sa position. Pour l'Allemagne, il était essentiel de ne pas avoir à relever le plafond du MES afin d'éviter un nouveau vote au Bundestag. Wolfgang Schäuble, favori dans la course à la présidence de l'Eurogroupe, a cependant accepté de maintenir en survie pour un an le FESF, ce qui gonfle temporairement le pot commun.
À l'opposé, ceux qui poussaient, tel le Français François Baroin à un chiffre de l'ordre de 1000 milliards, n'ont pas obtenu satisfaction. Discuté à Copenhague, le projet d'une tranche additionnelle de 240 milliards, à utiliser «dans des circonstances exceptionnelles», a disparu de la déclaration finale de l'Eurogroupe. Sur ce point aussi, Berlin a eu gain de cause. Mais la question reste posée de la solidité du nouveau pare-feu en cas d'accident financier majeur, impliquant par exemple l'Espagne ou l'Italie.
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