La visión está sostenida en la generación de soluciones inteligentes.
Candia dispose d'une large gamme de produits. Crédit photo: Monier AFP Crédits photo : jean francois monier/AFP
«L'enjeu, c'est la survie de Candia et son avenir au sein de Sodiaal, confie Maxime Vandoni, directeur général de Candia, qui prévoit de terminer l'année avec une perte opérationnelle de 26 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 1,2 milliard. En regroupant la production autour de cinq sites, l'objectif est de remettre en marche Candia.»
La descente aux enfers de l'entreprise s'explique par sa perte de compétitivité sur le marché français dans un contexte de guerre des prix. Elle s'est aggravée au premier semestre avec la flambée des matières premières, Candia étant incapable de la répercuter dans ses tarifs aux distributeurs. «Le prix de la brique de lait premier prix n'a pas changé depuis dix ans, entre 0,55 euro et 0,58 euro pour le consommateur», déplore Maxime Vandoni.
Acculé sur son marché intérieur, Candia n'a eu d'autre choix ces dernières années que de couper dans ses dépenses. «Nous devons retrouver un niveau de croissance et de résultat qui nous permette d'investir, de développer la marque et d'accélérer à l'export, prévient Maxime Vandoni, qui espère renouer avec les bénéfices en 2016. Nous allons renouer avec les investissements marketing et industriels. Alors que nous investissons habituellement 15 millions d'euros par ans dans la modernisation de notre outil de production, nous allons doubler nos efforts sur les deux prochaines années, soit un montant de 60 millions d'euros. Nous voulons redevenir un acteur européen fort.»
Cela passera par la production de laits toujours plus valorisés, Candia disposant d'une large gamme de produits, des laits enrichis - aux oméga 3, aux vitamines… - aux laits gourmands ou délactosés. Avec une part croissante de bouteilles et de petits conditionnements. «La marque Candia conserve un potentiel de croissance important», constate Maxime Vandoni. Parmi les pistes d'innovation, il planche notamment sur le segment encore embryonnaire des laits pour les seniors ou axés sur la nutrition-santé.
Candia se bat pour sa survie
Mots clés : Marques du groupe, Parts de marché, France, Maxime Vandoni
Par Keren Lentschner Publié Réactions
Par Keren Lentschner Publié Réactions
Candia dispose d'une large gamme de produits. Crédit photo: Monier AFP Crédits photo : jean francois monier/AFP
Le numéro un du lait, qui a annoncé un plan social,veut remettre sa marque sur le devant de la scène.
C'est le pari de la dernière chance pour Candia, numéro un du lait de consommation en France, qui se débat pour retrouver son lustre d'antan. Cette filiale du groupe coopératif Sodiaal (4,4 milliards de chiffre d'affaires) a présenté au début du mois un projet de restructuration industrielle prévoyant la fermeture de trois de ses huit usines (Lude, Saint-Yorre, Villefranche-sur-Saône) et la suppression de 313 emplois sur 1 465. Il vient d'engager la concertation avec les syndicats de l'entreprise.«L'enjeu, c'est la survie de Candia et son avenir au sein de Sodiaal, confie Maxime Vandoni, directeur général de Candia, qui prévoit de terminer l'année avec une perte opérationnelle de 26 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 1,2 milliard. En regroupant la production autour de cinq sites, l'objectif est de remettre en marche Candia.»
La descente aux enfers de l'entreprise s'explique par sa perte de compétitivité sur le marché français dans un contexte de guerre des prix. Elle s'est aggravée au premier semestre avec la flambée des matières premières, Candia étant incapable de la répercuter dans ses tarifs aux distributeurs. «Le prix de la brique de lait premier prix n'a pas changé depuis dix ans, entre 0,55 euro et 0,58 euro pour le consommateur», déplore Maxime Vandoni.
Domination des marques distributeurs
Candia fait avant tout les frais du déclin structurel du marché français. La consommation de lait recule de 1,5 % par an depuis dix ans, victime de la quasi-disparition du petit déjeuner ou encore de l'éclatement des familles. Le marché s'est par ailleurs banalisé, dominé aux deux tiers par les marques de distributeurs et les premiers prix. Enfin, la concurrence européenne, venue surtout d'Allemagne et des pays nordiques, avec l'émergence de géants européens (Parmalat-Lactalis, MUH-Arla…), a contribué à tirer les prix vers le bas. «Nous devons nous adapter au marché européen, qui s'est fortement concentré, et nous préparer à la fin des quotas laitiers en 2015», ajoute Maxime Vandoni.Acculé sur son marché intérieur, Candia n'a eu d'autre choix ces dernières années que de couper dans ses dépenses. «Nous devons retrouver un niveau de croissance et de résultat qui nous permette d'investir, de développer la marque et d'accélérer à l'export, prévient Maxime Vandoni, qui espère renouer avec les bénéfices en 2016. Nous allons renouer avec les investissements marketing et industriels. Alors que nous investissons habituellement 15 millions d'euros par ans dans la modernisation de notre outil de production, nous allons doubler nos efforts sur les deux prochaines années, soit un montant de 60 millions d'euros. Nous voulons redevenir un acteur européen fort.»
Cela passera par la production de laits toujours plus valorisés, Candia disposant d'une large gamme de produits, des laits enrichis - aux oméga 3, aux vitamines… - aux laits gourmands ou délactosés. Avec une part croissante de bouteilles et de petits conditionnements. «La marque Candia conserve un potentiel de croissance important», constate Maxime Vandoni. Parmi les pistes d'innovation, il planche notamment sur le segment encore embryonnaire des laits pour les seniors ou axés sur la nutrition-santé.
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