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Budget européen : une bataille pour le leadership
Mots clés : Budget européen, Tony Blair, Angela Merkel, François Hollande, Jacques Chirac
Par Alexandrine Bouilhet Publié Réactions (12)
Par Alexandrine Bouilhet Publié Réactions (12)
Qui paye décide. Dans une Europe en crise, cet adage est plus vrai que jamais. A l'heure où s'engage, à Bruxelles, le bras de fer sur le budget européen,
qui offre tous les 7 ans un triste visage de l'Europe, il faut rappeler
qu'au-delà des chiffres, -1000, 900 ou 800 milliards d'euros, sur
lesquels on finit toujours par s'entendre- c'est une bataille pour le
pouvoir qui se joue.
Les dirigeants européens ne viennent pas uniquement à Bruxelles, défendre la PAC, les aides régionales ou leur rabais. Sous les lumières blafardes du bâtiment Justus Lipsius, ils se battent jusqu'au bout de la nuit, pour le leadership européen des années à venir.
En 2005, la bataille féroce avait opposé Tony Blair à Jacques Chirac devant les nouveaux Etats membres médusés. Le premier sommet, en juin, s'était soldé par un échec. L'accord fut arraché en décembre. Tony Blair a finalement sacrifié 20% de son rabais; il fut conspué par les tabloïds. Ce fut le début de sa fin politique. Jacques Chirac avait préservé la PAC jusqu'en 2013, mais il n‘est pas sorti grandi d'une bataille, où il s'était comporté en ministre de l'Agriculture.
La vraie gagnante du dernier combat budgétaire européen fut Angela Merkel, toute nouvelle chancelière d'Allemagne. Elle a arraché un compromis à Tony Blair, au bénéfice des pays de l'Est, sans fâcher Chirac. Un exploit. «Miss Europe» avait titré le Bild, emballé.
Qui va emporter la mise cette fois-ci? Le leadership européen d'Angela Merkel s'est installé avec la crise de la dette. L'influence de l'Allemagne sur l'Europe centrale et orientale n'est plus à démontrer. L'alliance de circonstances entre François Hollande et la Pologne sur le budget ne suffira pas à renverser la vapeur.
Reste à remporter la bataille d'influence sur le sud de la zone euro. François Hollande est bien placé. Il a créé une alliance avec l'Espagne et l'Italie, et il se pose en défenseur de la Grèce. Angela Merkel n'est pas aimée dans les pays du «Club Med» à qui elle impose une cure austérité douloureuse. Celui qui parviendra à défendre les 350 milliards d'euros de fonds de cohésion, essentiels pour amortir la récession en zone euro, devrait sortir gagnant de la bataille. Mais pour cela, il faudra accepter de sacrifier la PAC ou la recherche, le volet le plus moderne du budget …
Les dirigeants européens ne viennent pas uniquement à Bruxelles, défendre la PAC, les aides régionales ou leur rabais. Sous les lumières blafardes du bâtiment Justus Lipsius, ils se battent jusqu'au bout de la nuit, pour le leadership européen des années à venir.
En 2005, la bataille féroce avait opposé Tony Blair à Jacques Chirac devant les nouveaux Etats membres médusés. Le premier sommet, en juin, s'était soldé par un échec. L'accord fut arraché en décembre. Tony Blair a finalement sacrifié 20% de son rabais; il fut conspué par les tabloïds. Ce fut le début de sa fin politique. Jacques Chirac avait préservé la PAC jusqu'en 2013, mais il n‘est pas sorti grandi d'une bataille, où il s'était comporté en ministre de l'Agriculture.
La vraie gagnante du dernier combat budgétaire européen fut Angela Merkel, toute nouvelle chancelière d'Allemagne. Elle a arraché un compromis à Tony Blair, au bénéfice des pays de l'Est, sans fâcher Chirac. Un exploit. «Miss Europe» avait titré le Bild, emballé.
Qui va emporter la mise cette fois-ci? Le leadership européen d'Angela Merkel s'est installé avec la crise de la dette. L'influence de l'Allemagne sur l'Europe centrale et orientale n'est plus à démontrer. L'alliance de circonstances entre François Hollande et la Pologne sur le budget ne suffira pas à renverser la vapeur.
Reste à remporter la bataille d'influence sur le sud de la zone euro. François Hollande est bien placé. Il a créé une alliance avec l'Espagne et l'Italie, et il se pose en défenseur de la Grèce. Angela Merkel n'est pas aimée dans les pays du «Club Med» à qui elle impose une cure austérité douloureuse. Celui qui parviendra à défendre les 350 milliards d'euros de fonds de cohésion, essentiels pour amortir la récession en zone euro, devrait sortir gagnant de la bataille. Mais pour cela, il faudra accepter de sacrifier la PAC ou la recherche, le volet le plus moderne du budget …
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