La visión está sostenida en la generación de soluciones inteligentes.
David Lipton, premier directeur général adjoint du Fonds monétaire international. Crédits photo : © Issei Kato / Reuters/REUTERS
David Lipton souligne que «dans de nombreux pays les ménages ont besoin de réduire leurs dettes», tout comme «les banques doivent se désendetter, s'assurer des sources de financement plus stables et améliorer leurs bilans». Dans de telles conditions, poursuit le numéro 2 du FMI, «le remède normal pour le secteur public serait d'être contre cyclique», autrement dit d'apporter un soutien. Or cette marge de manœuvre se trouve aujourd'hui rendue impossible par les déficits et les dettes des États. Le problème est d'autant plus compliqué que «beaucoup de pays se trouvent confrontés à la même situation et que l'assainissement des finances privées et des budgets publics conjuguent leurs effets restrictifs sur l'activité économique».
Le FMI reprend donc son antienne, qui avait dominé son assemblée annuelle de Tokyo, il y a tout juste un mois. Ressortant le vieux mot de «conundrum» (énigme en français), que le patron de la Fed Alan Greenspan avait remis au goût du jour en son temps, David Lipton préconise aux États de «trouver le bon rythme d'assainissement budgétaire à court terme» - en clair il s'agit de mettre la pédale douce - à condition qu'ils prennent des «engagements réels et crédibles à moyen terme».
Pour la zone euro, «des décisions essentielles doivent être prises concernant l'architecture de l'Union économique et monétaire» (ce qui comprend les éléments clés de l'union bancaire).
La recommandation de politique économique que le FMI réitère est double. «Les pays en déficit doivent continuer leur ajustement budgétaire et le désendettement du secteur privé à un rythme approprié, tout en poursuivant des réformes structurelles pour améliorer leur compétitivité, ce qui s'applique aux pays de la périphérie de la zone euro».
Par ailleurs la croissance mondiale «doit être soutenue par une plus forte demande de la part des pays en excédents». Ce dernier mot désigne les États qui dégagent des surplus extérieurs, sous entendu la Chine et l'Allemagne notamment, même si aucun n'est désigné nommément. Plus précisément les pays avancés devraient relancer leurs investissements et les économies émergentes renforcer leurs mécanismes de sécurité sociale, voire «une plus grande flexibilité des taux de change» (on pense au yuan), souligne le FMI. Vaste programme.
Le FMI demande une relance à la Chine et à l'Allemagne
Mots clés : Zone euro, États-Unis, Chine, Allemagne, David Lipton, FMI
Par Jean-Pierre Robin Publié Réactions (1)
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David Lipton, premier directeur général adjoint du Fonds monétaire international. Crédits photo : © Issei Kato / Reuters/REUTERS
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Le numéro 2 du Fonds monétaire international souligne les dangers que font peser sur l'économie mondiale des programmes d'ajustement budgétaire trop brutaux. Les pays du G20 doivent se montrer plus coopératifs.
Le FMI tire à nouveau la sonnette d'alarme face aux risques de ralentissement de l'économie mondiale. Dans un discours prononcé lundi après midi à Londres, David Lipton, le premier directeur général adjoint de l'organisation financière internationale, considère que les pays du G20 doivent aujourd'hui renforcer leur coopération face à la crise comme ils avaient su le faire en avril 2009 au G20 de Londres.David Lipton souligne que «dans de nombreux pays les ménages ont besoin de réduire leurs dettes», tout comme «les banques doivent se désendetter, s'assurer des sources de financement plus stables et améliorer leurs bilans». Dans de telles conditions, poursuit le numéro 2 du FMI, «le remède normal pour le secteur public serait d'être contre cyclique», autrement dit d'apporter un soutien. Or cette marge de manœuvre se trouve aujourd'hui rendue impossible par les déficits et les dettes des États. Le problème est d'autant plus compliqué que «beaucoup de pays se trouvent confrontés à la même situation et que l'assainissement des finances privées et des budgets publics conjuguent leurs effets restrictifs sur l'activité économique».
Le FMI reprend donc son antienne, qui avait dominé son assemblée annuelle de Tokyo, il y a tout juste un mois. Ressortant le vieux mot de «conundrum» (énigme en français), que le patron de la Fed Alan Greenspan avait remis au goût du jour en son temps, David Lipton préconise aux États de «trouver le bon rythme d'assainissement budgétaire à court terme» - en clair il s'agit de mettre la pédale douce - à condition qu'ils prennent des «engagements réels et crédibles à moyen terme».
États-Unis: le problème du «mur budgétaire»
Concernant les États-Unis, le FMI rappelle le problème du «mur budgétaire», autrement dit les mécanismes automatiques qui devraient se mettre en place, et dont l'effet restrictif serait de 4% du PIB si les acteurs politiques ne parvenaient pas à un accord sur la dette et les instruments de réduction du déficit.Pour la zone euro, «des décisions essentielles doivent être prises concernant l'architecture de l'Union économique et monétaire» (ce qui comprend les éléments clés de l'union bancaire).
La recommandation de politique économique que le FMI réitère est double. «Les pays en déficit doivent continuer leur ajustement budgétaire et le désendettement du secteur privé à un rythme approprié, tout en poursuivant des réformes structurelles pour améliorer leur compétitivité, ce qui s'applique aux pays de la périphérie de la zone euro».
Par ailleurs la croissance mondiale «doit être soutenue par une plus forte demande de la part des pays en excédents». Ce dernier mot désigne les États qui dégagent des surplus extérieurs, sous entendu la Chine et l'Allemagne notamment, même si aucun n'est désigné nommément. Plus précisément les pays avancés devraient relancer leurs investissements et les économies émergentes renforcer leurs mécanismes de sécurité sociale, voire «une plus grande flexibilité des taux de change» (on pense au yuan), souligne le FMI. Vaste programme.
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