jeudi 20 juin 2013

Coup de tabac sur les Bourses mondiales, Paris perd 3,66 %

A worker on the IG Group's trading floor looks away from his screens in the City of London
La Banque centrale américaine va réduire ses rachats d’actifs. Crédit Photo : © Olivia Harris / Reuters/Reuters
Toutes les places européennes ont fortement reculé. Les marchés doivent se faire à l’idée d’une inflexion de la politique monétaire américaine.
Un vent de panique a soufflé sur les Bourses mondiales ce jeudi. À Paris, le CAC 40 a dévissé de 3,66 %, tombant sous les 3700 points à 3698,93 points. Signe de la nervosité des investisseurs, l’activité a été particulièrement soutenue, avec près de 4,2 milliards d’euros échangés. Les autres places boursières ont également chuté: Londres a perdu 2,98 %, Francfort 3,28 %, Madrid 3,41 % et Milan a plongé de 3,09 %.
La Bourse de New York, qui avait déjà accusé le coup la veille, s’est encore repliée. En séance, le Dow Jones reculait de 1,52 % et le Nasdaq, de 1,51 %. Les marchés ont été pénalisés dès l’ouverture par le discours tenu la veille par la Réserve fédérale américaine. Habitués à vivre avec le soutien massif de la Fed, qui les inonde de liquidités, les marchés doivent désormais se faire à l’idée d’un sevrage rapide. Son président Ben Bernanke, a en effet averti que l’institution risquait d’infléchir dès cette année de sa politique ultra-généreuse. Cette précision sur le calendrier a «surpris» les marchés selon les analystes de Barclays Bourse.

Avalanche de mauvaises nouvelles

Les marchés ont ensuite creusé leurs pertes pendant toute la séance. Les mauvaises nouvelles ont en effet afflué toute la journée. La Chine multiplie les signes de ralentissements. La deuxième économie mondiale a enregistré en juin une nouvelle contraction de sa production manufacturière, la plus forte en neuf mois, selon l’indice HSBC. En zone euro, la contraction de l’activité privée s’est confirmé en juin, «la récession atteignant ainsi une durée record de sept trimestres consécutifs»,selon les spécialiste de Markit.
À Paris, le secteur financier, se trouvait une fois encore en première ligne. BNP Paribas a plongé de 4,28 %, Société générale de 4,39 % et Crédit agricole de 3,41 %. Le secteur automobile, parmi les plus sensibles aux aléas des de la conjoncture, était également attaqué. Renault a accusé la plus forte baisse du CAC 40: le titre a chuté de 6,75 %. Peugeot a lâché 4,56 % et Michelin, 2,75 %. A noter également, Kering a plongé de 5,94 % tandis que sa filiale Fnac (-13,64 %) trébuchait lors de son introduction à la Bourse de Paris. Le secteur du luxe dans son ensemble pâtissent du recul de l’indice des directeurs d’achat chinois, auquel s’ajoute la faiblesse persistante de l’activité économique en zone euro et notamment en France et en Allemagne. LVMH a ainsi reculé de 3,64 % et Hermès International de 1,93 %.

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