mardi 4 juin 2013


On n'a jamais payé aussi peu cher son crédit immobilier


Profitant de conditions de financement exceptionnelles, les emprunteurs s'endettent davantage qu'il y a un pour l'acquisition d'un bien immobilier. Crédit: François Bouchon/Le Figaro
Profitant de conditions de financement exceptionnelles, les emprunteurs s'endettent davantage qu'il y a un pour l'acquisition d'un bien immobilier. Crédit: François Bouchon/Le Figaro
INFOGRAPHIE - En mai, les ménages se sont endettés à moins de 3% en moyenne. Du jamais vu. Cette tendance devrait perdurer.


Toujours plus bas! Les taux des crédits immobiliers n'en finissent pas de baisser, battant chaque mois un nouveau record. En mai, pour la première fois, les ménages se sont endettés à moins de 3% en moyenne! Les taux des emprunts accordés par les banques ont ainsi atteint 2,97% en moyenne (hors assurances et coût de sûreté), contre 3% en avril, selon l'Observatoire crédit logement. En un plus d'an, ces taux ont baissé de plus 1%, puisque les ménages ayant souscrit un prêt en janvier 2012 se sont endettés à 4% en moyenne.
En mai, toutefois, les taux des crédits pour financer l'achat d'un logement neuf ont légèrement augmenté (3,04% en moyenne contre 3% en avril). Dans le même temps, sur ce marché qui cherche à repartir, les durées d'emprunt se sont elles aussi allongées, passant à 18,5 années en moyenne. A contrario, ceux qui ont acheté une maison ou un appartement ancien se sont endettés sur seulement 17,7 ans (contre 17,9 ans en avril). Profitant de ces conditions exceptionnelles de financement, les emprunteurs s'endettent davantage qu'il y a un an. La part de l'apport personnel a ainsi fondu de 7,8% depuis le début de l'année (sur un an).

Ces derniers mois, la production de crédits s'est ressaisie

Dans le même temps, les banques sont semble-t-il un peu moins exigeantes qu'il y a quelques mois. Depuis le début du printemps, le crédit immobilier est redevenu pour bon nombre d'entre elles un produit d'appel leur permettant d'attirer de nouveaux clients. La baisse des taux actuelle s'explique d'ailleurs en partie par la «volonté des établissements de crédit de soutenir l'activité de marchés en forte contraction et par le très bas niveau de sinistralité des emprunteurs», note ainsi l'observatoire qui appuie ses statistiques sur l'analyse de plus de 16.000 opérations par mois. Elle est aussi due au recul du taux de l'OAT à 10 ans, sur lesquels sont indexés les prêts à long terme. Résultat, ces derniers mois, la production de crédits s'est ressaisie: elle a augmenté de 16,8% au cours du dernier trimestre par rapport au trimestre précédent. Mais, sur un an, le nombre de crédits accordés a reculé de 7,5%.
À court terme, ces tendances risquent de perdurer. Et les taux des crédits immobiliers devraient rester historiquement bas.

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