mardi 11 juin 2013



La hausse des taux d’intérêt inquiète la Bourse

Workers maintain the huge Euro logo in front headquarters of ECB in Frankfurt
Crédit Photo : © Ralph Orlowski / Reuters/REUTERS
La vive chute des Bourses européennes mardi s’explique par l’apparition de fortes tensions sur les taux d’intérêt en Europe.
Les tensions apparues sur les taux d’intérêt sur l’ensemble des places européennes font lourdement chuter les marchés Boursiers. À la Bourse de Paris, le CAC 40 cédait jusqu’à 2 % deux heures avant l’ouverture de Wall Street, tandis que le Dax allemand et le FTSE100 britannique perdaient près de 1,75%.
Les taux des emprunts d’État français se sont nettement tendus ce matin à 2,25 %. Il faut se souvenir que ceux-ci étaient tombés à un plus bas de 1,66 % le 5 février dernier. La hausse de ces rendements, traduisant un moindre appétit du marché pour les obligations souveraines, s’est accélérée en mai sur toutes les places boursières mondiales. En Europe, elle est plus prononcé en Italie et en Espagne, tandis qu’une fois de plus les taux allemands résistent le mieux.
La craintes de ralentissement des mesures de soutien à la croissance américaines par la Fed et les déclarations des dirigeants de la banque centrale du Japon (la BoJ) indiquant qu’ils n’iraient pas au delà du montant de rachats d’actifs initialement prévu à 56 milliards d’euros par mois, ont inquiété les marchés.
L’approche du début de l’examen par la cour constitutionnelle de Kalsruhe de la légalité des rachats d’actifs envisagés par la BCE met aussi de l’huile sur le feu. Les marchés espèrent en effet que la BCE mette à son tour un plan de rachats d’actifs, comme l’ont fait la Fed et la BoJ.
«Si cette hausse des taux longs n’est que l’anticipation de retour d’une croissance plus forte, durable et auto-entretenue, il s’agit là d’une très bonne nouvelle. Les consolidations sur les marchés actions ne seront que passagères et de faible intensité. Si par contre, il s’agit d’un véritable dégonflement de la bulle obligataire, les placements obligataires et actions seront à proscrire pendant un certain temps», indiquait lundi Thierry Jabes, stratégiste de 360 Asset Managers, une société de gestion d’actifs indépendante.

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