En visite au Royaume-Uni, le chef de l'État François Hollande a tenu cet après-midi une conférence de presse commune avec le premier ministre britannique David Cameron.
À l'occasion de cette première rencontre, les deux dirigeants ont
affiché leur unité sur plusieurs dossiers. Sur l'Europe, François
Hollande a affirmé respecter les différences de vues et d'implication
entre les deux pays, appelant à "concevoir une Europe à plusieurs
vitesses (...), chacun à son rythme".
Les deux dirigeants ont par ailleurs évoqué plusieurs projets de
coopération, notamment sur la Défense. "Je demanderai à David Cameron de
désigner un haut responsable pour qu'il puisse être associé (...) à
notre propre Livre blanc sur la Défense", a annoncé François Hollande.
Des objectifs communs ont également été pointés en matière spatiale.
Enfin, le président français a souligné la "parfaite convergence de
vues" sur trois dossiers internationaux: la Syrie, et la nécessité d'un
renforcement des sanctions à l'égard de Bachar el-Assad, l'Iran, et
enfin la question du Sahel et de la lutte contre le terrorisme.
Hollande ironise sur les crispations passées
La presse n'a pas manqué d'interroger François Hollande sur un éventuel ressentiment à l'égard de David Cameron, à propos de la pique que celui-ci avait lancée en juin sur son projet de nouvelle tranche de taxation à 75%.
"Je ne m'étais pas du tout senti offensé par un trait d'humour. Moi
j'apprécie l'humour, et surtout l'humour britannique, et je suis très
heureux qu'on puisse m'offrir un tapis pour les prochaines années", a
répondu le président. David Cameron avait proposé de "dérouler le tapis
rouge" aux contribuables français qui voudraient fuir cet impôt.
Sur le fait que le premier ministre britannique ne l'ait pas reçu lors
de la campagne pour la présidentielle, le président de la République a
également botté en touche par un trait d'humour: "Si je devais avoir de
la rancune à l'encontre de tous les chefs d'État qui ne m'ont pas recu,
je serais fâché avec le monde entier."
Prochaine étape de la visite officielle de François Hollande, qui voyage
sans sa compagne Valérie Trierweiler: un entretien avec la reine.
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