mardi 31 juillet 2012

La visión está sostenida en la generación de soluciones inteligentes.

Mario Draghi visé par une plainte à Bruxelles

Mots clés : , , ,
Par Jean-Jacques Mevel Mis à jour | publié Réactions (27)
Mario Draghi est attaqué sur le terrain de l'éthique.
Mario Draghi est attaqué sur le terrain de l'éthique. Crédits photo : Photoshot/Photo_Shot/ABACA


Le président de la BCE fait partie d'un club international de banquiers, ce que lui reproche une association, qui l'accuse de conflit d'intérêts.

De notre correspondant à Bruxelles.
Pas de répit pour Mario Draghi. Le président de la BCE, en pleine tournée pour rallier les capitales à son plan de défense de l'euro, fait face à un nouveau tracas: il vient d'être mis en cause sur une question de conflit d'intérêts, avec plainte devant le médiateur de l'Union européenne.
Une association basée à Bruxelles, le Corporate Europe Observatory (CEO), lui reproche d'appartenir et de participer aux travaux du «Groupe des Trente», un club international de banquiers privés et publics dont les débats se tiennent à huis clos. D'après le CEO, cette affiliation est incompatible avec la présidence de la BCE, car elle nuit à l'impartialité, l'indépendance et l'objectivité de Mario Draghi.
Le médiateur, Nikiforos Diamandouros, a jusqu'au 31 octobre pour répondre à la charge, mais il n'a pas le pouvoir d'imposer des sanctions ou de forcer Mario Draghi à renoncer au Groupe des Trente. Le médiateur de l'UE est l'intermédiaire entre les citoyens des vingt-sept pays et les autorités européennes. Il peut recevoir des plaintes de personnes, d'entreprises et d'institutions.
L'affaire, somme toute mineure, n'est peut-être qu'un avant-goût des soucis qui guettent Mario Draghi, poussé sur le devant de la scène par la crise de l'euro: l'indépendance, que la BCE défend fièrement face aux autres institutions de l'UE, se trouve d'autant plus discutée qu'elle décroche davantage de pouvoirs financiers et de responsabilités politiques.
Qui contrôle la BCE? Mario Draghi se dit lui-même conscient que la Banque centrale européenne doit se préparer à rendre des comptes devant les élus européens, voire nationaux. Surtout si elle devient, en 2013, comme c'est probable, l'autorité ultime de prévention et de règlement des crises bancaires dans toute la zone euro.

Aucun commentaire: