mercredi 17 avril 2013




Inquiet pour la zone euro, le CAC 40 chute de 2,35 %

A broker trades euros on the currency market at BGC Partners in London
Le marché a été perturbé par de nombreuses rumeurs. Crédit Photo : © Suzanne Plunkett / Reuters/REUTERS
L’indice qui a aligné une quatrième séance de baisse a terminé sous les 3600 points au plus bas depuis décembre 2012. Des rumeurs de dégradation de l’Allemagne ont circulé.
La morosité semble de nouveau vouloir s’installer en Bourse. Après avoir ouvert en très légère hausse, le CAC 40 a rapidement rechuté. Il a finalement terminé en baisse de 2,35 % à 3599,35 points, alignant ainsi une quatrième séance de repli d’affilée et retrouvant ses planchers de décembre 2012. Depuis vendredi dernier, le CAC 40 a ainsi perdu plus de 4,5 % et se trouve de nouveau dans le rouge en 2013 (-1,15 %).
Toujours très nerveux le marché a été perturbé par de nombreuses rumeurs. Parmi ces dernières figurent celle d’une dégradation imminente de l’Allemagne, de ventes massives de stock d’or par l’Italie, ou encore celle d’une erreur de manipulation sur un cours.
«Les craintes de déclassement de l’Allemagne ont circulé d’autant plus vite que les investisseurs se montrent de plus en plus soucieux de la situation économique de la zone euro» expliquaient les analystes de Barclays Bourse. Le Fonds monétaire international s’est en effet alarmé mardi du décrochage de plus en plus marqué de l’économie européenne. Il a notamment revu en forte baisse sa prévision de croissance pour la France, qui est selon lui déjà retombé en récession.
L’ambiance était également maussade, sur les autres grandes places européennes, qui ont toute terminé en forte baisse: Londres a cédé 0,96 % et Francfort 2,34 %. L’indice EuroStoxx 50 des grandes valeurs de la zone euro a chuté de 2,07 %. Wall Street qui avait vivement rebondi la veille faisait également de nouveau grise mine. En séance, le Dow Jones reculait de 0,67 % et le Nasdaq de 1,01 %. Les derniers résultats trimestriels et notamment ceux de Bank of America ou Intel ont déçu.

Les cycliques et les banques en première ligne

A Paris, les valeurs les plus exposées à la conjoncture comme STMicroelectronics (-5,56 %, plus forte baisse du CAC 40), Alstom (-3,58 %) Schneider Electric (-3,73 %) ou Vallourec (-2,68 %) ont été particulièrement malmenées.
Le secteur automobile subissait, de son côté, le contrecoup de la chute des immatriculations. Les ventes de voitures neuves dans l’Union européenne ont reculé de 10,2 % en mars. Renault a ainsi terminé en baisse de 3,59 %, Peugeot de 3,82 % et Michelin de 1,42 %. Le secteur financier qui fait figure de baromètre de l’humeur du marché était élément en première ligne. Crédit agricole a ainsi perdu 3,06 %, Société générale 3,75 % et BNP Paribas 4,55 %.
EADS a été la seule valeur du CAC 40 et du SBF 120 à finir en hausse. Le titre a grimpé de 4,85 %, dopé par le rachat des 1,95 % de son capital que détenait encore Daimler.

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