vendredi 5 avril 2013




Seulement 88.000 nouveaux emplois créés aux États-Unis en mars

La baisse du taux de chômage aux États-Unis en mars ne trompe guère les économistes
La baisse du taux de chômage aux États-Unis en mars ne trompe guère les économistes
Malgré une baisse du taux de chômage à 7,6% en mars Ó, le nombre de créations de postes est au plus bas depuis juin 2012. Un chiffre décevant qui a fait chuter les marchés boursiers outre-Atlantique et en Europe.
correspondantà Washington,
La baisse du taux de chômage aux États-Unis en mars ne trompe guère les économistes. Une fois de plus le découragement des demandeurs d'emplois explique l'essentiel du recul du taux de chômage à 7, 6%, contre 7, 7% en février. Près de 500.000 Américains ont renoncé à chercher un emploi le mois dernier, et sont sortis des statistiques du chômage.
La déception est d'autant plus grande que les créations nettes d'emplois n'ont été que de 88.000 unités, selon la première estimation du Département du travail. Les experts tablaient sur près de 200.000 postes nouveaux. Le rythme d'embauche le mois dernier est à son plus bas niveau depuis neuf mois.
La bonne nouvelle reste la révision favorable des estimations couvrant les mois de janvier et février. Finalement 61.000 emplois de plus que l'on croyait ont été créés au cours de cette période. Le mois de février, avec ses 268.000 postes nouveaux, se révèle particulièrement solide. Il est possible que les chiffres relativement mauvais de mars soient le reflet d'un mois de février anormalement propice.
L'hémorragie dans le secteur manufacturier et le commerce de détail a repris en mars. Dans les autres services, l'embauche se révèle plus de deux fois moins forte qu'en février. L'emploi temporaire reste bien orienté, ce qui peut augurer d'un rebond de l'embauche à temps plein dans quelques semaines.
Les marchés accusé le coup de ces mauvais chiffres. Wall Street s'est enfoncé dans le rouge, emportant dans son sillage les Bourses européennes. Mais la Réserve fédérale n'est pas prête d'abandonner sa politique monétaire généreuse censée stimuler une conjoncture anormalement fragile.

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