Aux États-Unis, les introductions repartent
La bourse de New York. Crédit Photo : SPENCER PLATT/AFP
INFOGRAPHIE - Au deuxième trimestre 2013, les fonds levés aux États-Unis via les introductions en Bourse se sont envolés de 40% par rapport au premier trimestre, à 12 milliards de dollars, selon une étude de Ernst & Young.
L’opération sera emblématique. Six ans après son rachat par le fonds d’investissement Blackstone, la chaîne d’hôtels de luxe Hilton redeviendra une société cotée au début de l’année prochaine.
L’introduction en Bourse est rendue possible par la solidité du groupe hôtelier mais également la bonne orientation des indices boursiers. Depuis le début de l’année, le S & P 500, qui rassemble les plus importantes sociétés américaines, a progressé de plus de 18 %. Un niveau suffisant pour susciter des envies de Bourse. Surtout de la part des fonds d’investissement, qui doivent aujourd’hui trouver des portes de sortie pour les entreprises acquises dans les mois précédents la crise financière en 2007.
Un pic depuis 2007
Les chiffres montrent ce regain de dynamisme. Au deuxième trimestre 2013, les fonds levés aux États-Unis via les introductions en Bourse se sont envolés de 40 % par rapport au premier trimestre, à 12 milliards de dollars, selon une étude de Ernst & Young. Et la tendance va se poursuivre. Le cabinet spécialisé Dealogic estime ainsi que, depuis le début du mois de juillet, 28 entreprises se sont introduites à New York levant 5,2 milliards de dollars, ce qui constitue le niveau le plus élevé depuis 2007.
Parmi ces opérations de l’été, la plus importante a été effectuée par l’équipementier pétrolier Frank’s International, qui a été chercher 760 millions de dollars d’argent frais auprès des investisseurs. Le secteur de l’énergie d’ailleurs est particulièrement représenté dans les grosses opérations: cinq des dix plus importantes introductions en faisaient partie. Autre secteur en pointe: les foncières, avec American Homes 4 Rent ou Rexford Industrial Realty. Elles profitent du renouveau de l’immobilier outre-Atlantique.
Dans cet environnement dynamique, l’Europe reste à la traîne. Seuls deux milliards de dollars ont été levés au deuxième trimestre sur le Vieux Continent. Et la France est particulièrement mal lotie. Plusieurs projets sont en préparation, notamment Numericable ou Blue Solutions, l’activité de stockage d’énergie de Bolloré, mais le début de l’année a été particulièrement pauvre. Une société française d’une taille importante s’est bien introduite en Bourse: mais Constellium, l’un des principaux fabricants mondiaux de profilés en aluminium pour l’aéronautique, a choisi… New York.
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