Hollande renonce aux 3% de déficit en 2013
François Hollande en visite chez Urgo à Chevigny-Saint-Sauveur. Crédits photo : ERIC FEFERBERG/AFP
VIDÉO - Le président a déclaré à Dijon que le déficit public de la France devrait être «sans doute de 3,7% en 2013», renonçant ainsi publiquement à la possibilité de le réduire à 3% comme il l'espérait.
Alors que François Hollande s'était engagé à faire retomber les déficits sous la barre emblématique des 3%, le président de la République a assumé pour la première fois publiquement que ce calendrier ne sera pas tenu. De Dijon, où il se trouve depuis deux jours, François Hollande a déclaré que le déficit public de la France devrait être «sans doute de 3,7% en 2013», renonçant ainsi à la possibilité de le réduire à 3% comme il l'espérait. «En deux ans, nous aurons accompli un redressement structurel» qui «est inédit tant il est considérable. Le déficit public en 2011 s'élevait à un peu plus de 5% de la richesse nationale, à 4,5% fin 2012 et sans doute 3,7 % en 2013 même si nous essaierons de faire moins», a déclaré le chef de l'État. Et d'ajouter: «La bonne stratégie économique, c'est de rester dans cette trajectoire sans rien faire qui puisse affaiblir la croissance.»
«Redresser les comptes est une obligation financière, morale, mais c'est également une obligation de souveraineté, parce que la France ne doit jamais être en difficulté sur les marchés», a poursuivi le président. Il a relevé que la France avait actuellement «les taux d'intérêt les plus bas de (son) histoire». «Nous devons garder ce cap», a insisté François Hollande. «L'endettement de notre pays a doublé en 10 ans (…) je ne veux pas à la fin de mon quinquennat livrer un état de mon pays qui soit celui de l'endettement», a-t-il dit aussi.
«La réforme de 2010», sous la présidence de Nicolas Sarkozy, «était supposée assurer pour toujours, au moins jusqu'en 2020, l'équilibre de nos régimes de répartition, ce devait être la dernière réforme», or «aujourd'hui nous constatons que le déficit prévisionnel de nos régimes de retraite pourrait atteindre 20 milliards à la fin de 2020», a-t-il dit. «Comment l'accepter? Ce serait mettre en cause ce qui fonde notre solidarité entre générations et l'avenir de nos compatriotes», a poursuivi le président de la République.
«Alors, a-t-il dit, chacun devra prendre ses responsabilités: l'État mais aussi les partenaires sociaux qui négocient en ce moment même pour les régimes complémentaires et qui seront associés à ce processus, parce que sans les partenaires sociaux il ne peut pas y avoir de cohésion». «Nous aurons à faire ces choix dans l'année», a précisé François Hollande, soulignant qu'il y a «des décisions à prendre, à la fois pour régler l'urgence financière et aussi pour assurer une réforme structurelle de nos régimes de répartition en tenant compte de la pénibilité et en réduisant les inégalités.»
«Redresser les comptes est une obligation financière, morale, mais c'est également une obligation de souveraineté, parce que la France ne doit jamais être en difficulté sur les marchés», a poursuivi le président. Il a relevé que la France avait actuellement «les taux d'intérêt les plus bas de (son) histoire». «Nous devons garder ce cap», a insisté François Hollande. «L'endettement de notre pays a doublé en 10 ans (…) je ne veux pas à la fin de mon quinquennat livrer un état de mon pays qui soit celui de l'endettement», a-t-il dit aussi.
Des choix courageux pour l'avenir des retraites
Sur les retraites, François Hollande a affirmé, par ailleurs, que «des choix courageux» devraient être faits «dans l'année» pour assurer «l'avenir de nos régimes de retraites», soulignant que les partenaires sociaux y «seront associés». «Pour les prestations sociales, qui sont nécessaires, indispensables, là encore il y a des évaluations à faire, il y a des choix courageux à engager et je le ferai, notamment pour l'avenir de nos régimes de retraite», a déclaré le président.«La réforme de 2010», sous la présidence de Nicolas Sarkozy, «était supposée assurer pour toujours, au moins jusqu'en 2020, l'équilibre de nos régimes de répartition, ce devait être la dernière réforme», or «aujourd'hui nous constatons que le déficit prévisionnel de nos régimes de retraite pourrait atteindre 20 milliards à la fin de 2020», a-t-il dit. «Comment l'accepter? Ce serait mettre en cause ce qui fonde notre solidarité entre générations et l'avenir de nos compatriotes», a poursuivi le président de la République.
«Alors, a-t-il dit, chacun devra prendre ses responsabilités: l'État mais aussi les partenaires sociaux qui négocient en ce moment même pour les régimes complémentaires et qui seront associés à ce processus, parce que sans les partenaires sociaux il ne peut pas y avoir de cohésion». «Nous aurons à faire ces choix dans l'année», a précisé François Hollande, soulignant qu'il y a «des décisions à prendre, à la fois pour régler l'urgence financière et aussi pour assurer une réforme structurelle de nos régimes de répartition en tenant compte de la pénibilité et en réduisant les inégalités.»
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