Le CAC 40 perd 1,12 % après l’accord chypriote
Sur le marché des changes, l’euro a glissé sous le seuil de 1,29 dollar. Crédit Photo : © Jose Manuel Ribeiro / Reuters/REUTERS
L’accord entre Chypre et ses bailleurs de fonds internationaux suscite des doutes. Les propos du patron de l’Eurogroupe ont pesé sur la tendance. Les banques plongent.
Après un bref soulagement dû à l’accord passé dans la nuit de dimanche à lundi, entre Chypre et ses bailleurs de fonds internationaux, le CAC 40 a fait volte-face en milieu d’après-midi, rattrapé par les inquiétudes sur le reste de la zone euro. Au finish, il a reculé de 1,12 %, à 3.727,98 points.
Ailleurs en Europe, Francfort a cédé 0,51 % et Londres 0,22 %. Madrid a plongé de 2,21 % et Milan de 2,50 %. Et à Wall Street, où les investisseurs surveillent avec la plus grande attention les développements de la crise des finances publiques en Europe, les indices après avoir ouvert en petite hausse ont également été emportés: en séance le Dow Jones reculait de 0,31 % et le Nasdaq de 0,22 %.
Le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a mis le feu aux poudres, en déclarant que la solution adoptée à Chypre représente un nouveau cadre qui pourrait servir de modèle pour résoudre les difficultés des banques dans d’autres pays de la zone euro.
Un plan particulièrement drastique
Chypre, l’Union européenne et le Fonds monétaire international sont en effet parvenus à un accord qui épargne les dépôts inférieurs à 100.000 euros. Mais le plan est encore plus drastique que dans sa première version tant pour les banques chypriotes que pour les gros déposants. La première banque du pays Cyprus sera restructurée en profondeur et la deuxième, la Laiki, devra fermer.
À Paris, les banques ont connu une nouvelle séance sous très haute tension. Après avoir brièvement profité de l’accord chypriote, elles sont brusquement reparties à la baisse. Société générale a finalement plongé de 6,02 %, BNP Paribas de 3,04 % et Crédit agricole de 5,84 %. Autre mauvaise nouvelle pour le secteur, Moody’s a maintenu les notes des grandes banque française sous surveillance avec une perspective «négative». Tout en saluant les progrès réalisés par les grands banques françaises, l’agence de notation estime qu’elles vont continuer à évoluer dans un environnement «très difficile», en raison «des tendances récessives prévalant en Europe».
Seules quelques valeurs défensives parvenaient à tirer leur épingle du jeu comme L’Oreal (+1,37 %) ou Biomerieux (+0,74 %). Parmi les très rares hausses, Schneider a avancé de 0,61 % porté par une note favorable de JP Morgan.
Sur le marché des changes, la devise européenne, qui joue son rôle traditionnel de baromètre des craintes qui se cristallisent sur la zone euro a glissé sous le seuil de 1,29 dollar, après avoir enregistré un bref sursaut à plus de 1,30 dollar en début de matinée.
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