Le CAC 40 achève une semaine morose sur une légère baisse
Chypre est désormais engagé dans une véritable course contre la montre pour éviter la faillite. Crédit Photo : © Olivia Harris / Reuters/Reuters
Le CAC 40 a glissé de 0,12 % vendredi et de 1,92 % sur les cinq derniers jours, miné par la crise chypriote et la faiblesse de l’économie en zone euro.
L’ambiance reste particulièrement maussade sur les marchés financiers. L’incertitude sur l’issue des négociations entre Chypre et ses bailleurs de fonds continue de produire ses effets néfastes. Le CAC 40 a oscillé autour de l’équilibre pendant pratiquement toute la séance vendredi. Il a finalement reculé de 0,12 %, à 3770,29 points, dans un volume d’échanges réduit d’environ 2,6 milliards d’euros.
Les autres grandes places boursières étaient également sur la défensive. Londres a grignoté symboliquement 0,07 %, mais Francfort a cédé 0,27 %. Wall Street soutenue par quelques résultats jugés de bonne facture avançait timidement: en séance, le Dow Jones grignotait 0,56 % et le Nasdaq 0,45 %.
L’indice de la Bourse de Paris a passé pratiquement toute la semaine dans le rouge à l’exception d’un rebond technique mercredi, où il a regagné 1,43 %. Mais au finish, sur les cinq derniers jours de Bourse, le CAC 40 abandonne 1,92 %.
Chypre est désormais engagé dans une véritable course contre la montre pour éviter la faillite. Nocosie a préparé un nouveau plan de sauvetage alternatif au projet européen, mais ses contours sont encore très flous. Le temps presse: la Banque centrale européenne a posé un ultimatum menaçant de couper les vivres aux banques du pays à partir de mardi prochain faute d’accord sur un plan d’aide d’ici là.
Croissance en berne
Une autre très mauvaise nouvelle a ajouté à la défiance des investisseurs. Selon les prévisions l’Insee, l’économie française, en stagnation depuis maintenant deux ans devrait rester en panne au moins jusqu’à l’été prochain. L’institut table sur une croissance nulle au premier trimestre 2013, suivie d’une très maigre (+0,1 point) reprise au deuxième.
Les banques plongent
À Paris, comme à chaque rebondissement de la crise de la dette en zone euro, le secteur bancaire s’est retrouvé en première ligne. Société générale a perdu 8,49 % sur les cinq derniers jours de Bourse, Crédit agricole 8,63 % et BNP Paribas 6,40 %. Comme à chaque épisode de la crise en zone euro, les assureurs, dont les bilan sont gorgés d’obligations publiques ont également été emporté. Axa a cédé 3,72 %.
Dans ce climat extrêmement tendu, les investisseurs ont comme à leur habitude tenté de trouver refuge auprès des traditionnelles valeurs défensives, comme Essilor International (+2,94 %) ou Sanofi (+2,13 %) qui parviennent à tirer leur épingle du jeu sur les cinq derniers jours de Bourse.
Le secteur des services aux collectivités, délaissé ces derniers temps s’est tout particulièrement distingué cette semaine à la Bourse de Paris avec Veolia Environnement (+0,49 %), EDF (3,72 %) ou encore GDF Suez (7,50 %) qui s’adjuge la plus forte hausse du CAC 40 sur a semaine. HSBC qui ont adopté une opinion positive sur la valeur.
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