lundi 23 septembre 2013

Wall Street

Wall Street hésite, Apple s’envole

Traders work at the post that trades LinkedIn on the floor of the New York Stock Exchange
L’effet de surprise de l’annonce par la Fed du maintien de sa politique monétaire ultra généreuse disparu. Crédit Photo : © Brendan McDermid / Reuters/REUTERS
La Bourse de New York qui navigue à des sommets historiques, aborde la séance en ordre dispersé ce lundi. Apple qui a vendu 9 millions de ses nouveaux iPhones en trois jours grimpe de près de 6 %
Les marchés d’actions américains ont ouvert sur une note contrastée aujourd’hui: le Dow Jones recule de 0,05 % dans les premiers échanges tandis que le Nasdaq avance de 0,30 %.
Wall Street s’est repliée vendredi après ses récents records, voyant d’un mauvais œil les négociations houleuses sur le budget américain au Congrès, qui font craindre une fermeture des services publics: le Dow Jones s’est dégonflé de 1,19 % et le Nasdaq a cédé 0,39 %.
Après les récents records, le retour des querelles politiques à Washington au sujet du budget incite les opérateurs à la prudence.
Le Trésor américain a prévenu que le pays risquait de se retrouver en défaut de paiement si le Congrès ne relevait pas le plafond de la dette, actuellement à 16.700 milliards de dollars. Si aucun budget n’est approuvé d’ici au 30 septembre, le gouvernement fédéral devra fermer ses services non essentiels et des centaines de milliers de fonctionnaires seront mis au chômage.
Par ailleurs, l’effet de surprise de l’annonce par la Fed mercredi dernier du maintien de sa politique monétaire ultra généreuse «a réellement disparu», estiment de leur côté les économistes du courtier Aurel BGC. La banque centrale américaine a annoncé mercredi qu’elle maintenait ses rachats d’actifs à 85 milliards de dollars par mois, ainsi que son taux directeur proche de zéro, une politique monétaire qui a dopé les marchés pendant des mois.
Mais vendredi, le président de l’antenne locale de Saint Louis de la Fed, James Bullard, a indiqué que la Fed pourrait réduire légèrement son soutien dès la prochaine réunion de son comité de politique monétaire en octobre, si les données économiques le permettaient.
En filigrane, la décision de la Réserve fédérale de maintenir ses mesures exceptionnelles de soutien, laisse également entendre que la reprise pourrait être insuffisante pour générer une croissance soutenue des bénéfices des sociétés cotées.

Apple à la fête

Apple (+5,69 % à 493,93 dollars) a annoncé avoir vendu 9 millions d’exemplaires de ses nouveaux iPhone 5S et 5C durant les trois premiers jours de commercialisation. C’est mieux que ce qu’attendaient les analystes qui tablaient généralement sur 6 millions d’unités environ. Le précédent modèle, l’iPhone 5, avait été écoulé à 5 millions d’exemplaires en trois jours mais n’avait pas été lancé tout de suite sur l’important marché chinois. Par ailleurs, un groupe de pirates informatiques allemands a affirmé dimanche avoir forcé le dispositif de reconnaissance d’empreintes digitales de la dernière version de l’iPhone, une innovation commercialisée deux jours plus tôt seulement par le groupe.
Citigroup (-2,50 % à 49,93 dollars) a prévenu les analystes que ses résultats du troisième trimestre devraient avoir été affectés par une baisse plus marquée qu’attendu de son activité, rapporte le quotidien économique Financial Times. Citi, la troisième banque américaine par les actifs, aurait été victime de la faiblesse des marchés de taux et du retournement de tendance sur les marchés émergents, ajoute le journal.
Un an après son entrée ratée sur le marché des tablettes avec la Surface, Microsoft (+0,36 % à 32,91 dollars) ne s’avoue pas vaincu et espère inverser la vapeur avec un nouveau modèle, présenté lundi à New York ce lundi. S’il veut avoir une chance de s’imposer sur ce marché dominé par l’iPad d’Apple et le logiciel Android de Google utilisé par un nombre croissant de marques, Microsoft doit tenter de réparer les erreurs de ses débuts.
Le projet de BlackBerry (-3,04 % à 8,46 dollars) d’abandonner le marché grand public pour se concentrer sur les entreprises et les administrations - ses clients historiques - est largement vu comme étant une manœuvre désespérée qui, selon bon nombre d’analystes du secteur, ne fera qu’accélérer la chute du groupe.
Le département américain de la Défense a annoncé vendredi après la clôture la conclusion d’un contrat de quatre milliards de dollars avec Lockheed Martin (+0,08 % à 128,10 dollars), portant sur la fourniture aux États-Unis et aux Emirats arabes unis de composants du système de défense antimissile Terminal High Altitude Area Defense (THAAD).
General Electric (+1,08 % à 24,27 dollars) a décroché un contrat en Algérie de 1,9 milliard de dollars, portant sur la fourniture de turbines à six sites de production d’électricité, rapporte le Wall Street Journal. Par ailleurs, selon le magazine Barron’s, le titre du conglomérat industriel pourrait gagner plus de 30 % sur les deux années à venir après avoir affiché pendant une décennie des performances inférieures à celles du marché actions dans son ensemble.
Groupon (-5,63 % à 11,93 dollars) n’a pas réussi à convaincre un juge fédéral de rejeter une plainte selon laquelle le spécialiste des achats groupés sur internet a induit en erreur les investisseurs au sujet de ses perspectives financières et de ses procédures de contrôle interne juste avant son entrée en Bourse en novembre 2011.

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