vendredi 10 août 2012

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Libor : Londres veut une réforme rapide

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Par Anne de Guigné Publié Réagir


Des recommandations sont attendues d'ici septembre pour une éventuelle loi avant la fin de l'année.

Alors que les procédures contre les banques impliquées dans le scandale du Libor se multiplient dans le monde, le chancelier de l'Échiquier britannique, George Osborne, tente de reprendre la main sur ce dossier explosif pour la City. Lundi, il a ­officiellement donné pouvoir à Martin Wheatley, le directeur du régulateur financier londonien, la FSA, pour enquêter sur les pratiques du panel bancaire incriminé. Les taux interbancaires Libor fixés par ces établissements servent de référence à des centaines de milliards de dollars de produits financiers, dont des prêts aux particuliers ou aux entreprises.
L'équipe de la FSA va entamer ses travaux par quatre semaines d'auditions publiques. Elles dureront tout au long du mois d'août et jusqu'à début septembre. Les conclusions de la mission sont attendues dans les semaines suivantes. Elles nourriront les débats parlementaires à Westminster et pourraient, idéalement, donner un canevas à la Chambre des Lords pour modifier les lois sur les services financiers dès cette année. «La nécessité de réformer de manière urgente le processus de compilation du Libor apparaît clairement», s'est pour l'instant contenté ­d'affirmer Martin Wheatley. Le taux du Libor est aujourd'hui fixé sur la bonne foi des déclarations des banques. Plusieurs pistes de réformes sont à l'étude, d'une ­remise à plat radicale des pratiques existantes à une simple modification de la gouvernance, assortie de mesures coercitives.

Action de groupe

Dans ce contexte, les banques, qui avaient jusqu'ici échappé aux fourches des enquêtes judiciaires, préfèrent envisager le pire. Dans un entretien au Guardian, le directeur général de Royal Bank of Scotland, Stephen Hester, a évoqué de possibles amendes à venir, en déclarant: «RBS est l'une des banques empêtrées dans le Libor. Nous serons nous aussi un jour sous le feu des projecteurs dans cette affaire.» HSBC, qui présentait lundi des résultats semestriels marqués par plus de 3 milliards de dollars de provisions en vue de multiples litiges, a reconnu être également visé aux États-Unis sur le front du Libor. La direction a expliqué qu'il était encore trop tôt pour évaluer le coût potentiel de ce nouveau scandale pour la banque.
À New York, l'affaire a pris une nouvelle tournure juridique. La banque locale Berkshire a attaqué 21 établissements, dont Bank of America, Barclays et Citigroup. Berkshire demande, au nom de tous les établissements de crédit de l'État de New York, des compensations pour avoir été privé, ­pendant des années, des commissions qui leur étaient dues, en ­raison de la baisse factice des taux du Libor. Berkshire espère lancer une «class action» (action de groupe).

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