Marchés de taux:l'appétit pour le risque progresse en Europe
Ce mardi a été marqué par deux évènements: tout d'abord le large succès de l'émission obligataire espagnole de la fin de la matinée.
Il s'agissait d'un emprunt syndiqué de 7MdsE à '10 ans' qui a été couvert 3,5 fois... au delà de toutes les espérances, grâce à un 'appétit pour le risque' qui fait son grand retour.
A tel point d'ailleurs que le rendement du '10 ans' portugais est tombé en quelques heures de 6,12% vers 5,90% (la récession continue pourtant d'y sévir et en Espagne, le déficit budgétaire a largement excédé les objectifs... mais peu importe, l'appétit pour le risque est là).
Le second évènement marquant, ce fut la publication de l'indice Zew du 'sentiment' des investisseurs allemands: la tradition veut qu'il soit le reflet de la santé des marchés financiers et cela se confirme de façon éclatante au mois de janvier.
Le 'ZEW' explose litéralement de +24,6Pts, passant de +7 à +31,5, son meilleur score depuis mai 2010.
Dans le même temps, la croisance allemande a été revue à la baisse pour 2012 et surtout 2013 par la Bundesbank (objectif divisé par 2 de +1% à +0,5%), le Japon a fait s'effondrer sa devise de -20% en 2 mois (les produits nippons sont souvent en concurrence frontale avec ceux 'made in Germany') et le chômage progresse à 5,5% (un chiffre qu'il faut corriger de l'absence massive des femmes en capacité de travailler des chiffres officiels).
Le 'ZEW' constitue donc le reflet presque parfait du sentiment de confiance de la bourse de Francfort, le niveau du DAX-30 semblant plus inspirant pour les chefs d'entreprise que l'état réel de l'économie.
Dans un tout autre domaine, deux pays en récession, l'Irlande et le Portugal, négocient l'étalement du remboursement des aides européennes et tentent de revenir sur le marché des capitaux: dans le climat de confiance actuel, une reprise des émissions souveraines pourrait effectivement séduire les investisseurs dont l'appétit pour le risque semble sans limité depuis le début de l'année.
Les taux longs des pays périphériques continue donc de se détendre (statu quo ce mardi) tandis que les rendements se tendent en France (2,155%) et en Allemagne où le 'Bund' flirte avec les 1,60% (son zénith annuel étant de 1,61%).
Le marché obligataire américain n'a guère réagi aux chiffres décevants concernant les reventes de logements anciens à 16H: le T-Bond 10 ans ne se détend qu'à la marge (de 1,843 vers 1,835%) car la hausse des actions s'exerce ce soir au détriment des placements 'de sécurité'.
Au Japon, la banque centrale annonçait sans surprise ce matin l'alignement de son objectif d'inflation sur celui du gouvernement (2%) et l'extension de son programme de rachats d'actifs de 90 à 110Mds de Yen par mois à compter de janvier 2014, et pour une durée illimitée.
Copyright (c) 2013 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Il s'agissait d'un emprunt syndiqué de 7MdsE à '10 ans' qui a été couvert 3,5 fois... au delà de toutes les espérances, grâce à un 'appétit pour le risque' qui fait son grand retour.
A tel point d'ailleurs que le rendement du '10 ans' portugais est tombé en quelques heures de 6,12% vers 5,90% (la récession continue pourtant d'y sévir et en Espagne, le déficit budgétaire a largement excédé les objectifs... mais peu importe, l'appétit pour le risque est là).
Le second évènement marquant, ce fut la publication de l'indice Zew du 'sentiment' des investisseurs allemands: la tradition veut qu'il soit le reflet de la santé des marchés financiers et cela se confirme de façon éclatante au mois de janvier.
Le 'ZEW' explose litéralement de +24,6Pts, passant de +7 à +31,5, son meilleur score depuis mai 2010.
Dans le même temps, la croisance allemande a été revue à la baisse pour 2012 et surtout 2013 par la Bundesbank (objectif divisé par 2 de +1% à +0,5%), le Japon a fait s'effondrer sa devise de -20% en 2 mois (les produits nippons sont souvent en concurrence frontale avec ceux 'made in Germany') et le chômage progresse à 5,5% (un chiffre qu'il faut corriger de l'absence massive des femmes en capacité de travailler des chiffres officiels).
Le 'ZEW' constitue donc le reflet presque parfait du sentiment de confiance de la bourse de Francfort, le niveau du DAX-30 semblant plus inspirant pour les chefs d'entreprise que l'état réel de l'économie.
Dans un tout autre domaine, deux pays en récession, l'Irlande et le Portugal, négocient l'étalement du remboursement des aides européennes et tentent de revenir sur le marché des capitaux: dans le climat de confiance actuel, une reprise des émissions souveraines pourrait effectivement séduire les investisseurs dont l'appétit pour le risque semble sans limité depuis le début de l'année.
Les taux longs des pays périphériques continue donc de se détendre (statu quo ce mardi) tandis que les rendements se tendent en France (2,155%) et en Allemagne où le 'Bund' flirte avec les 1,60% (son zénith annuel étant de 1,61%).
Le marché obligataire américain n'a guère réagi aux chiffres décevants concernant les reventes de logements anciens à 16H: le T-Bond 10 ans ne se détend qu'à la marge (de 1,843 vers 1,835%) car la hausse des actions s'exerce ce soir au détriment des placements 'de sécurité'.
Au Japon, la banque centrale annonçait sans surprise ce matin l'alignement de son objectif d'inflation sur celui du gouvernement (2%) et l'extension de son programme de rachats d'actifs de 90 à 110Mds de Yen par mois à compter de janvier 2014, et pour une durée illimitée.
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