mardi 4 décembre 2012

La visión está sostenida en la generación de soluciones inteligentes.



Nouvelle tentative pour le TGV Lyon-Turin


Le président du conseil italien, Mario Monti, et le président, François Hollande, lundi, à Lyon.
Le président du conseil italien, Mario Monti, et le président, François Hollande, lundi, à Lyon. Crédits photo : ROBERT PRATTA/REUTERS


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INFOGRAPHIE - Les gouvernements français et italien ont réaffirmé leur volonté de construire un tunnel entre les deux pays pour développer le fret en train. Mais le financement de ce projet à 8,5 milliards d'euros minimum n'est pas bouclé.

Les manifestations répétées des Verts contre le projet n'y ont rien changé. Lundi, à Lyon, François Hollande et Mario Monti, le président du Conseil italien, ont mis sur les rails la ligne TGV Lyon-Turin. Plus précisément, leurs ministres des Transports ont signé un accord pour construire un tunnel de 57,3 km reliant les deux pays sous les Alpes. Ce tunnel, le plus long du monde réservé à la circulation de trains à grande vitesse, doit remplacer celui du Mont-Cenis datant du XIXe siècle. «Tous les travaux préparatoires ont été réalisés ; ce n'est pas du virtuel, ça va se faire», assure un conseiller diplomatique de l'Élysée. Les travaux, qui devraient commencer en 2015, dureront une dizaine d'années. Prévue en 2015, la mise en service pourrait être décalée à 2028-2029 en fonction des aléas du chantier.

Pas de quoi doucher l'enthousiasme des élus locaux. «Ce projet est déterminant pour le transport de marchandises, explique Jean-Jack Queyranne, président du conseil régional Rhône-Alpes. Aujourd'hui, en France, 10 % du fret dans les ­Alpes se fait par le train contre 30 % en Autriche et 60 % en Suisse. Ce tunnel nous permettra de renforcer la part du chemin de fer.» À terme, cela devrait éviter la circulation d'un million de camions par an. De quoi réduire les émissions de carbone et les accidents de camions. Pour les voyageurs, même si ce n'est pas l'objectif principal, cette liaison permettra aussi de réduire d'une heure les temps de trajet ­Paris-Turin ou Lyon-Turin.

L'inconnue de l'Europe

Reste un problème à résoudre, et non des moindres, pour que ce projet au coût astronomique (de 8,5 à 12 milliards suivant les estimations) devienne une réalité tangible: son financement. Selon un accord signé en janvier entre les deux pays concernés, l'Italie paierait 35 % de la note, la France 25 % et l'Europe sera sollicitée pour apporter les 40 % restants. Or la Commission européenne est loin d'avoir donné son accord pour débourser de telles sommes. «Les 40 %, ça demandera que la France et l'Italie continuent leur travail de conviction auprès de la Commission, reconnaît François Hollande. Cela dépend aussi beaucoup du budget européen.»
Bref, l'histoire déjà longue de ce projet vient de connaître un nouvel épisode, mais elle est loin d'être terminée. Pour autant, les supporteurs du tunnel ne perdent pas patience. Probablement parce que ce projet a été pas mal chahuté depuis son lancement par Mitterrand en 1991. «En 2003, Jean-Pierre Raffarin, alors premier ministre, avait reporté ce tunnel aux calendes ­grecques, explique Louis Besson, président de l'agglomération de Chambéry. Puis le projet a été ­bloqué cinq ans, côté italien. Le temps de trouver un tracé plus acceptable par les habitants.»
Et la série risque de connaître de nouvelles saisons: en effet, une fois le tunnel lancé, la France et l'Italie ont un programme de modernisation de leurs lignes arrivant à l'entrée de cet ouvrage. Des travaux évalués à 14 milliards supplémentaires à l'horizon 2035.

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