Immobilier : les prix ne s'effondrent pas IMMOBILIER
- Par Carole Papazian
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Les prix ont légèrement reculé au premier semestre et les taux de crédit sont au plus bas. Selon le sondage Ifop pour la Fnaim, 58% des particuliers estiment qu'ils peuvent aujourd'hui faire «de bonnes affaires».
Moins mauvais que prévu. C'est la physionomie du marchéimmobilier au premier semestre selon Jean-François Buet, le président de la Fnaim, mais aussi Bernard Cadeau, le président d'Orpi, et Philippe Taboret, celui du courtier en crédit Cafpi. Un sentiment partagé par Century 21. «L'apocalypse annoncée par certains n'a pas eu lieu», explique Laurent Vimont, le président du réseau.
Selon la Fnaim, les prix ont baissé de 3,6% en France au premier semestre par rapport à fin juin 2012 (-3,8% en province, -2,7% en Ile-de-France). Mais plus que jamais, ces moyennes cachent des évolutions contrastées. Les prix sont en forte baisse dans les zones rurales. En un an, les grandes agglomérations affichent elles aussi des performances diverses selon la Fnaim: + 4,6% pour les appartements à Bordeaux, mais - 3,9% à Lyon et -3,7% à Marseille ou Montpellier.
Les acheteurs peuvent emprunter à des conditions jamais vues
L'érosion des prix d'achat et la baisse des taux de crédit (il est possible d'emprunter à 2,95% sur 20 ans et à 2,60% sur 15 ans selon Cafpi) ont redonné du pouvoir d'achat aux Français. Ils en sont conscients. Aujourd'hui, 58% des personnes interrogées estiment qu'il est possible de faire «de bonnes affaires immobilières» en achetant un logement selon le sondage Ifop réalisé pour la Fnaim le mois dernier. Ils n'étaient que 42% à penser de même en octobre 2012. Les acheteurs savent que les prix baissent, qu'ils peuvent emprunter à des conditions jamais vues et que la balle est dans leur camp.
Les agents immobiliers espèrent que cela se concrétisera par des transactions. Et là, c'est l'inconnue. La conjoncture économique déprimée, la hausse des impôts et celle du chômage freinent toujours les acheteurs. Acheter un bien immobilier est un engagement au long cours et est d'abord affaire de confiance. Pour l'heure, la Fnaim table d'ailleurs sur 635.000 transactions en 2013, soit 72.000 de moins que l'an dernier.
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