jeudi 10 mai 2012

La visión está sostenida en la generación de soluciones inteligentes.

La Bourse de Paris retrouve quelques couleurs

People walk through the reception hall of the Athens Stock Exchange
Hall d’entrée de la Bourse d’Athènes Crédit Photo : YORGOS KARAHALIS/REUTERS


L’indice a avancé de 0,37% à 3130,17 points après avoir touché un nouveau plancher annuel à 3073 points dans la matinée. La Grèce et l’Espagne restent au centre des préoccupations.
S’ils sont encore loin de voir l’avenir en rose, les marchés ont cessé de broyer du noir. Du moins temporairement. Le CAC 40 a grignoté 0,37% aujourd’hui pour finir à 3130,17 points, après avoir cédé plus 1,40% dans la matinée et être tombé à un nouveau plancher annuel à 3073 points.
Toutes les Bourses européennes ont fait volte face dans l’après-midi, rassurées par l’ouverture en hausse de Wall Street. En séance, le Dow Jones avançait de 0,30% et le Nasdaq de 0,8%. Londres a finalement avancé de 0,25% et la Bourse de Francfort de 0,66%. Mais pour les spécialistes de Saxo Banque, «il s’agit d’un rebond essentiellement technique». Les investisseurs ont en effet profité du recul des marchés ces derniers jours pour se livrer à des achats à bon compte.
La Grèce inquiète toujoursLes marchés européens ont visiblement également été encouragés par des rumeurs de déblocage de la situation en Grèce, avec la mise en place d’un gouvernement de coalition sous la houlette du socialiste Evangélos Vénizélos. Mais en fin de journée, quatre jours après les élections législatives qui ont fait la part belle aux partis opposés aux mesures d’austérité, la Grèce était toujours sans gouvernement. Alexis Tsipras, chef de file de la Coalition de la gauche radicale hostile aux conditions imposées en échange de l’aide internationale à la Grèce, a en effet renoncé mardi soir à former un gouvernement.
Par ailleurs, sur les 5,2 milliards que la troïka devait lui verser, Athènes n’a reçu que 4,2 milliards d’euros. «Il s’agit d’un avertissement à peine voilé pour la Grèce qui risque le défaut de paiement dès le mois de juillet» ajoutent les analystes de Saxo Banque. L’Espagne bien que dans une situation très différente revient également sur le devant de la scène, avec la nationalisation de Bankia, la quatrième banque du pays.
La tendance était également à l’apaisement sur le marché obligataire où les taux d’emprunt des pays dits fragiles de la zone euro reculaient très légèrement. Les taux espagnols à 10 ans sont redescendus sous le seuil des 6% à 5,979%. Le taux à 10 ans de l’emprunt allemand, traditionnelle valeur refuge, remontait légèrement à 1,538%, après un plancher historique à 1,52% la veille.
Les indicateurs du jour soufflaient le chaud et le froid. En France, la production industrielle a légèrement fléchi en mars. En revanche, le déficit de l’État s’est amélioré grâce notamment au produit exceptionnel de l’attribution des fréquences de la téléphonie mobile 4G. Aux États-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont légèrement reculé mais le déficit commercial s’est creusé plus que prévu au mois de mars.
Peugeot termine en tête du CAC 40Du coté des valeurs, Peugeot (+8,16 %) et Renault (+3,96 %) rebondissaient sur des achats à bon compte. Peugeot, a qui a touché la veille son plus bas niveau depuis 1986, a également bénéficié d’une note favorable des analystes de l’UBS passé à l’achat sur le titre du constructeur automobile qu’ils jugent désormais sous-valorisé. Depuis le début de l’année, l’action perd toujours près de 28 % et depuis un an plus de 70 %.
Belle séance également pour les parapétrolières et notamment pour Bourbon (+1,35 %), dont les ventes ont fortement progressé au premier trimestre, ainsi que pour le spécialiste de l’exploration souterraine CGG Veritas (+3,91 %), dont le résultat opérationnel a doublé au cours de la même période.
Les financières ont également profité de ce mouvement de rattrapage. Axa a gagné 5,64 %, Société générale 4,51 %, BNP Paribas 2,36 % et Crédit agricole 4,55 %. Toujours dans le secteur bancaire, Natixis a en revanche cédé 2,14 % après avoir annoncé la veille après la clôture un résultat net divisé par deux au premier trimestre, pénalisé par la réévaluation du montant de sa dette et par le règlement de son litige avec l’assureur américain MBIA.
Les valeurs à suivreCapgemini (+0,17 % à 29 euros) a annoncé jeudi un chiffre d’affaires en progression de 4,5 % à taux de change et périmètre constants au premier trimestre et a confirmé ses objectifs financiers 2012.
ArcelorMittal (+0,52 % à 12,47 euros) a annoncé jeudi tabler sur une meilleure seconde partie de l’année, après avoir réussi à redresser ses résultats depuis la fin 2011, avec un petit bénéfice de 11 millions de dollars au premier trimestre, qui reste néanmoins en fort repli sur un an.
Eiffage (+2,89 % à 28,50 euros) a confirmé mercredi son objectif annuel de chiffre d’affaires au vu d’un premier trimestre marqué par une hausse des prises de commandes et de l’activité, notamment dans la construction et l’énergie.
JDecaux (-7,34 % à 19,44 euros) a annoncé mercredi tabler sur un ralentissement de la croissance de son chiffre d’affaires au deuxième trimestre dans un contexte de conjoncture dégradée en Europe et de baisse de cadence de sa locomotive chinoise.
Arkema (-5,13 % à 61,95 euros) a annoncé une progression de son chiffre d’affaires au premier trimestre 2012 et un résultat d’exploitation (Ebitda) proche du plus haut historique de 2011 à la faveur d’une reprise de la demande après les déstockages du deuxième semestre 2011.
Nexity (-0,10 % à 20,52 euros) a publié mercredi un chiffre d’affaires trimestriel en hausse de 5 % à 588 millions d’euros, conforme à ses prévisions, tout en évoquant un marché du logement «particulièrement dégradé». Tablant sur un rebond du marché, il vise pour l’ensemble de l’année un résultat opérationnel courant de plus de 200 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 2,6 milliards.
La société française d’investissement Eurazeo (+04,95 % à 36,91 euros) a réalisé au premier trimestre un chiffre d’affaires de 988,2 millions d’euros, en hausse de 14 % principalement grâce à l’intégration de 3S Photonics et d’Eurazeo PME (anciennement OFI Private Equity) dans ses comptes.

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