La visión está sostenida en la generación de soluciones inteligentes.
Angela Merkel et François Hollande, mercredi avant le premier rendez-vous européen du nouveau chef de l'État français à Bruxelles. Crédits photo : LIONEL BONAVENTURE/AFP
Point de mémorandum français, comme prévu initialement, mais une présentation dans laquelle François Hollande devait insister sur toute une panoplie d'instruments: recapitalisation de la Banque européenne d'investissements (d'au moins 10 milliards d'euros) pour des grands projets dans les transports, la recherche et l'énergie, mobilisation des fonds structurels inutilisés, création d'une taxe sur les transactions financières en dépit de l'opposition des Britanniques… Autant de propositions que le chef de l'État a pris soin d'assortir d'un rappel au nécessaire rétablissement des comptes publics.
Les obligations européennes (eurobonds), que devait évoquer Hollande, étaient mercredi au cœur de l'agenda, compte tenu de l'opposition frontale d'Angela Merkel, qui récuse tout partage du risque avec des partenaires moins disciplinés. Les «project bonds», des emprunts destinés à financer en commun certains grands chantiers, pourraient à la limite convenir à la chancelière, mais, côté français, on les juge «insuffisants».
Mais Hollande l'assure, il a des «alliés» dans le bras de fer qui s'engage. Aux États-Unis, il a pu constater que «les Américains (étaient) réceptifs à la dynamique de croissance». Avec ses homologues et quoi qu'il en dise publiquement, le chef de l'État a activement apporté sa pierre aux tentatives d'isolement de la chancelière. En levant le fanion des eurobonds, il fait d'une pierre deux coups: il prend le contre-pied de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, et tacle ostensiblement le «suivisme» de ce dernier vis-à-vis de l'Allemagne. Le bénéfice est attendu dans les urnes, le mois prochain. À moins que ces joutes un peu stratosphériques ne soient éclipsées par l'urgence grecque.
Hollande défend sa stratégie de croissance
Mots clés : Sommet européen, Croissance, Europe, François Hollande, Angela Merkel
Par Alain Barluet Mis à jour | publié Réactions (3)
Par Alain Barluet Mis à jour | publié Réactions (3)
Angela Merkel et François Hollande, mercredi avant le premier rendez-vous européen du nouveau chef de l'État français à Bruxelles. Crédits photo : LIONEL BONAVENTURE/AFP
Lors du sommet européen informel qui se tenait mercredi à Bruxelles, François Hollande a insisté sur son souhait de relancer l'économie européenne grâce à la croissance.
Posture d'un président toujours en campagne pour les législatives, ou projet à long terme d'un Européen déterminé à sauver l'UE de la crise en la faisant avancer vers davantage d'intégration? Le moment de vérité viendra plus tard, pas avant le Conseil européen de la fin juin. En attendant, François Hollande a mis à profit le sommet informel qui se tenait mercredi à Bruxelles, où il s'est rendu en train et non en avion, pour continuer à surfer sur la vague qu'il affirme avoir amplifiée, le désir de relance économique en Europe.«Tout sur la table»
Le but n'était pas mercredi de décider, mais de lancer la discussion au cours d'un dîner de travail en «mettant tout sur la table», selon le mot du président de la République, afin de dégager les meilleurs instruments de croissance pour l'économie européenne en crise.Point de mémorandum français, comme prévu initialement, mais une présentation dans laquelle François Hollande devait insister sur toute une panoplie d'instruments: recapitalisation de la Banque européenne d'investissements (d'au moins 10 milliards d'euros) pour des grands projets dans les transports, la recherche et l'énergie, mobilisation des fonds structurels inutilisés, création d'une taxe sur les transactions financières en dépit de l'opposition des Britanniques… Autant de propositions que le chef de l'État a pris soin d'assortir d'un rappel au nécessaire rétablissement des comptes publics.
Les obligations européennes (eurobonds), que devait évoquer Hollande, étaient mercredi au cœur de l'agenda, compte tenu de l'opposition frontale d'Angela Merkel, qui récuse tout partage du risque avec des partenaires moins disciplinés. Les «project bonds», des emprunts destinés à financer en commun certains grands chantiers, pourraient à la limite convenir à la chancelière, mais, côté français, on les juge «insuffisants».
«Un moyen puissant d'attirer les investissements»
À ce stade, Paris ne tranche pas entre une mutualisation des dettes, un chiffon rouge pour l'Allemagne, et la mutualisation de dettes nouvelles en vue de financer des investissements. Mais, à terme, insiste-t-on, les eurobonds sont «un moyen puissant d'attirer les investissements» qui manque à l'UE, plaide-t-on côté français. Leur mise en place «ne doit pas prendre dix ans», indique l'entourage présidentiel. Rien qui soit de nature à enthousiasmer Angela Merkel.Mais Hollande l'assure, il a des «alliés» dans le bras de fer qui s'engage. Aux États-Unis, il a pu constater que «les Américains (étaient) réceptifs à la dynamique de croissance». Avec ses homologues et quoi qu'il en dise publiquement, le chef de l'État a activement apporté sa pierre aux tentatives d'isolement de la chancelière. En levant le fanion des eurobonds, il fait d'une pierre deux coups: il prend le contre-pied de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, et tacle ostensiblement le «suivisme» de ce dernier vis-à-vis de l'Allemagne. Le bénéfice est attendu dans les urnes, le mois prochain. À moins que ces joutes un peu stratosphériques ne soient éclipsées par l'urgence grecque.
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