jeudi 17 mai 2012

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La Grèce et l’Espagne font plonger le CAC 40

Traders are pictured at their desks at the Frankfurt stock exchange
Trader à la Bourse de Francfort Crédit Photo : © Pawel Kopczynski / Reuters/REUTERS

Le CAC 40 a perdu 1,20 % à 3011,99 points. Dans une séance peu animée, la situation difficile de Madrid et l’impasse politique à Athènes ont fait flancher les Bourses. Les valeurs bancaires ont dévissé.
La Bourse de Paris qui avait résisté à la vague de pessimisme sur les grandes places boursières mondiales mercredi a fini par être emportée. Le CAC 40 a reculé de 1,20 % à 3011,99 points. Et, si les volumes d’échange ont été limités en ce jour férié dans plusieurs pays européens, les baisses ont été nettes partout. Londres a perdu 1,24 % et, à Francfort le Dax a cédé 1,18 %. Wall Street faisait également grise mine. En séance le Dow Jones reculait de 0,30 % et le Nasdaq de 0,76 %.

L’Espagne emprunte au prix fort

Le marché reste extrêmement nerveux et très vulnérable. Les places européennes ont brutalement décroché en fin de matinée, après l’annonce du verdict réservé par les marchés à un emprunt qui faisait figure de test pour l’Espagne. Madrid a en effet dû payer le prix fort pour obtenir près de 2,5 milliards d’euros. La défiance des investisseurs a grimpé d’un cran, juste avant l’opération, avec la confirmation du retour en récession de la péninsule. Selon des chiffres définitifs, le produit intérieur brut de l’Espagne a encore reculé de 0,3 % au premier trimestre 2012 après avoir déjà baissé de 0,3 % au dernier trimestre 2011.
La Grèce reste également au centre des inquiétudes. Le tabou d’une sortie du pays de la zone euro est désormais tombé. Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a lui-même envisagé cette possibilité lors d’un colloque mercredi soir à Francfort. Faute d’accord entre les partis sur la formation d’un gouvernement après les élections du 6 mai, un gouvernement d’intérim a été nommé à Athènes. Il aura la délicate tâche de préparer les nouvelles élections du 17 juin, pour lequel la gauche radicale, fermement opposées aux mesures d’austérité, part largement favorite. Or, s’il ne respecte pas les mesures imposées par la troïka de ses bailleurs de fonds, le pays risque de perdre l’aide internationale. Il ferait alors face à un important risque de faillite.

Statistiques décevantes outre-Atlantique

Les indicateurs macroéconomiques publiés outre-Atlantique n’étaient pas non plus de nature à rassurer. L’indice composite des indicateurs économiques a baissé en avril, signe que l’économie américaine «peine à trouver un réel élan», selon le Conference Board qui publie cette statistique. Dans le même temps l’activité manufacturière de la région de Philadelphie, traditionnel indicateur avancé de la conjoncture américaine, s’est contractée tandis que les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage sont restées stables alors que les analystes espéraient un léger recul.
La fragilité de l’ensemble des banques grecques, mais aussi les craintes de plus en plus vives que suscitent les établissements espagnols, ont lourdement pesé sur les valeurs bancaires à la Bourse de Paris. BNP Paribas a perdu 4,07 % et Société générale 3,64 %. Le titre Crédit agricole, qui est particulièrement exposée à la Grèce à travers sa filiale locale Emporiki, subit de plein fouet les foudre du marché. Le titre a terminé en baisse 3,51 % à tout juste 3 euros après être passé en séance sous cette barre symbolique. Depuis début janvier, le titre a perdu près d’un tiers de sa valeur.
Seules quelques valeurs défensives parvenaient à tirer leur épingle du jeu avec notamment Pernod Ricard (+1,03 %) ou L’Oréal (+0,25 %). Les investisseurs tentaient également de trouver refuge auprès des titres d’État allemands, réputés particulièrement sûrs. Le rendement du «Bund» à 10 ans est tombé en séance à un nouveau plancher historique de 1,42 %.
Et, sur le marché des changes, l’euro, bon baromètre de la confiance des investisseurs dans la capacité de la zone euro à s’extraire de la crise, est passé, en séance, sous le seuil de 1,27 dollar au plus bas depuis quatre mois.

Les valeurs à suivre

Nexans (-4,57 % à 29,14 euros) a annoncé le lancement d’une augmentation de capital réservée à ses salariés, pour un volume maximum de 400.000 actions, soit environ 1,4 % de son capital.
JCDecaux (-4 % à 17,76 euros): Nomura a révisé à la baisse ses prévisions de bénéfices 2012 et son objectif de cours pour tenir compte des annonces faites la semaine dernière par le groupe de publicité sur le ralentissement de son activité au deuxième trimestre.
Areva (-8,05 % à 9,30 euros) a annoncé avoir finalisé la cession au Fonds stratégique d’investissement (FSI) de sa participation de 26 % dans le groupe minier ERAMET une opération qui s’inscrit dans un vaste plan de redressement décidé fin 2011 par le groupe nucléaire public. La cession a été réalisée au prix qui avait été convenu en mars par les deux parties, soit 776 millions d’euros.
Infotel (-0,76 à 55,84 euros) : Le spécialiste des services informatiques a confirmé ses objectifs annuels après un chiffre d’affaires en hausse de 22,3 % au premier trimestre, à 36,7 millions d’euros, grâce au dynamisme de ses centres de services.

Véolia Environnement (+0,65 % à 10,09 euros) : L’assemblée générale du groupe a approuvé à une très forte majorité hier la totalité des résolutions qui lui étaient soumises, notamment la nomination de nouveaux administrateurs réputés proches du PDG, Antoine Frérot.
Scor (-1,39 % à 18,08 euros) a annoncé mercredi soir un accord avec UBS pour renforcer son programme de couverture financière sous la forme d’une ligne d’émission d’actions garantie de 75 millions d’euros.

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