La visión está sostenida en la generación de soluciones inteligentes.
Le
rejet d’un projet économique donnant la priorité à l’austérité, qui
s’est en partie manifesté dans les élections du week-end en Europe, pèse
sur le cours de l’euro. Les opérateurs estiment que l’affirmation de ce
rejet va diminuer l’influence du modèle allemand, consubstantiel d’une
devise forte.
C’est sous l’influence allemande qu’a été instauré en 1997 le dénommé «Pacte de stabilité» pour la création de la zone euro, instituant la règle d’un déficit de 3% du PIB et d’une dette de 60% du PIB au maximum. Même si d’autres gouvernements avaient obtenu que soit ajouté le terme «et de croissance» au projet, en essence il s’agissait bien de mesures visant à empêcher les pays de dépenser à volonté et donc de fragiliser ainsi la devise.
Le pacte budgétaire conclu lors du sommet du 9 décembre (appelé «Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance») n’a fait que renforcer les contraintes en imposant aux pays les plus endettés de commencer par appliquer des mesures d’austérité. Ceci, sans vraiment envisager de sortie ordonnée en cas d’échec de ces politiques.
Les uns après les autres, les gouvernements qui se sont engagés sur ce pacte renforcé se voient cependant débarqués par les élections, démontrant que les exigences allemandes sont tout simplement excessives par rapport à ce que peuvent accepter les opinions publiques. L’échec de Nicolas Sarkozy (onzième dirigeant européen non reconduit dans ses fonctions depuis le début de la crise!) est d’autant plus symbolique que la chancelière Angela Merkel l’avait explicitement soutenu face au candidat socialiste.
Cependant, un nombre croissant de leaders européens, dont le patron de la BCE Mario Draghi, évoquent désormais la nécessité d’un compromis entre les mesures de soutien à l’économie et le respect d’une discipline budgétaire pour ne pas dépenser à tort et à travers.
«La consolidation budgétaire, quoique nécessaire, doit s’appliquer de manière favorable à la croissance et de façon différenciée, pour parvenir à un équilibre entre consolidation budgétaire nécessaire et préoccupations de croissance», a résumé le Finlandais Olli Rehn. Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires a notamment repris l’idée de solliciter davantage les ressources de la Banque européenne d’investissement.
En attendant le lancement d’une stratégie faisant davantage part à la croissance, à partir du sommet du mois prochain, c’est l’idée d’un euro fort modelé sur le Deutsche Mark qui est malmenée.
Le sentiment des experts Figaro Bourse: De plus en plus isolée, voire contestée dans son propre pays comme on l’a vu dans le scrutin régional du Schleswig-Holstein, Angela Merkel va devoir mettre de l’eau dans son vin. À terme l’abandon du credo de l’austérité ne serait pas forcément défavorable à l’euro, si les dirigeants européens parviennent à ressusciter la croissance économique. Mais quoi qu’il en soit, nous rappelons notre conseil de diversifier largement ses investissements au plan géographique, notamment en direction des États-Unis qui conjuguent faible risque politique et perspectives de croissance.
L’euro victime des urnes en France et en Grèce
L’euro cote 1,30 dollar lundi 7 mai, au plus bas depuis le mois de janvier. Crédit Photo : Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro
Ayant
déjà perdu 1,8% au long de la semaine dernière, l’euro accentue sa
baisse lundi après les élections en Grèce et en France.
C’est sous l’influence allemande qu’a été instauré en 1997 le dénommé «Pacte de stabilité» pour la création de la zone euro, instituant la règle d’un déficit de 3% du PIB et d’une dette de 60% du PIB au maximum. Même si d’autres gouvernements avaient obtenu que soit ajouté le terme «et de croissance» au projet, en essence il s’agissait bien de mesures visant à empêcher les pays de dépenser à volonté et donc de fragiliser ainsi la devise.
Le pacte budgétaire conclu lors du sommet du 9 décembre (appelé «Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance») n’a fait que renforcer les contraintes en imposant aux pays les plus endettés de commencer par appliquer des mesures d’austérité. Ceci, sans vraiment envisager de sortie ordonnée en cas d’échec de ces politiques.
Les uns après les autres, les gouvernements qui se sont engagés sur ce pacte renforcé se voient cependant débarqués par les élections, démontrant que les exigences allemandes sont tout simplement excessives par rapport à ce que peuvent accepter les opinions publiques. L’échec de Nicolas Sarkozy (onzième dirigeant européen non reconduit dans ses fonctions depuis le début de la crise!) est d’autant plus symbolique que la chancelière Angela Merkel l’avait explicitement soutenu face au candidat socialiste.
Cependant, un nombre croissant de leaders européens, dont le patron de la BCE Mario Draghi, évoquent désormais la nécessité d’un compromis entre les mesures de soutien à l’économie et le respect d’une discipline budgétaire pour ne pas dépenser à tort et à travers.
«La consolidation budgétaire, quoique nécessaire, doit s’appliquer de manière favorable à la croissance et de façon différenciée, pour parvenir à un équilibre entre consolidation budgétaire nécessaire et préoccupations de croissance», a résumé le Finlandais Olli Rehn. Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires a notamment repris l’idée de solliciter davantage les ressources de la Banque européenne d’investissement.
En attendant le lancement d’une stratégie faisant davantage part à la croissance, à partir du sommet du mois prochain, c’est l’idée d’un euro fort modelé sur le Deutsche Mark qui est malmenée.
Le sentiment des experts Figaro Bourse: De plus en plus isolée, voire contestée dans son propre pays comme on l’a vu dans le scrutin régional du Schleswig-Holstein, Angela Merkel va devoir mettre de l’eau dans son vin. À terme l’abandon du credo de l’austérité ne serait pas forcément défavorable à l’euro, si les dirigeants européens parviennent à ressusciter la croissance économique. Mais quoi qu’il en soit, nous rappelons notre conseil de diversifier largement ses investissements au plan géographique, notamment en direction des États-Unis qui conjuguent faible risque politique et perspectives de croissance.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire