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Les États-Unis «devraient accueillir favorablement ce nouveau débat sur la croissance en Europe», selon Timothy Geithner. Ce commentaire du secrétaire américain au Trésor donne un avant-goût des discussions qui auront lieu vendredi à la Maison-Blanche entre Barack Obama et François Hollande, lors de la première rencontre entre les deux chefs d'État. Voilà des semaines que les autorités américaines, sur la même longueur d'onde que le FMI, soulignent le danger d'une fixation de l'Europe sur la seule nécessité de réduire les déficits budgétaires.
L'administration Obama ne demande pas aux Européens d'abandonner leur effort de convergence budgétaire. Le principe d'une discipline effective en matière de dépenses publiques leur paraît même indispensable à consolidation de l'euro. Mais les Américains saluent dans l'élection de François Hollande le désir d'introduire une autre dimension au débat: celle de la croissance, sans laquelle de toute manière les déficits sont condamnés à grimper.
Pour autant, il serait simpliste de conclure que Washington prend parti pour François Hollande contre Angela Merkel. Lorsqu'ils parlent de relancer la croissance, les Américains ont aussi dans l'esprit des réformes du marché du travail dans les pays de la zone euro où la croissance s'est évanouie et où la productivité est insuffisante. Laisser à nouveau filer les déficits sans supprimer les obstacles à l'embauche par le secteur privé serait, de leur point de vue et de l'avis des marchés, contre-productif. Sur ce point, ils sont en parfaite harmonie avec Berlin et moins avec le nouvel exécutif français.
Washington bienveillant avec Hollande sur la croissance
Mots clés : Finances publiques, Croissance, États-Unis, Barack Obama, François Hollande, Angela Merkel
Par Pierre-Yves Dugua Publié
Par Pierre-Yves Dugua Publié
Les autorités américaines, sur la même longueur d'onde que le FMI, soulignent le danger d'une fixation de l'Europe sur la seule nécessité de réduire les déficits budgétaires.
De notre correspondant à WashingtonLes États-Unis «devraient accueillir favorablement ce nouveau débat sur la croissance en Europe», selon Timothy Geithner. Ce commentaire du secrétaire américain au Trésor donne un avant-goût des discussions qui auront lieu vendredi à la Maison-Blanche entre Barack Obama et François Hollande, lors de la première rencontre entre les deux chefs d'État. Voilà des semaines que les autorités américaines, sur la même longueur d'onde que le FMI, soulignent le danger d'une fixation de l'Europe sur la seule nécessité de réduire les déficits budgétaires.
L'administration Obama ne demande pas aux Européens d'abandonner leur effort de convergence budgétaire. Le principe d'une discipline effective en matière de dépenses publiques leur paraît même indispensable à consolidation de l'euro. Mais les Américains saluent dans l'élection de François Hollande le désir d'introduire une autre dimension au débat: celle de la croissance, sans laquelle de toute manière les déficits sont condamnés à grimper.
Réformes du marché du travail
L'idée américaine, conforme à la politique menée par Barack Obama depuis 2008, est que la croissance est une condition du retour à la discipline budgétaire. Pour l'administration Obama, un dérapage à court terme dans les objectifs de réduction de déficit est acceptable si c'est le prix à payer pour sauver la croissance et maîtriser à moyen terme la baisse des déficits.Pour autant, il serait simpliste de conclure que Washington prend parti pour François Hollande contre Angela Merkel. Lorsqu'ils parlent de relancer la croissance, les Américains ont aussi dans l'esprit des réformes du marché du travail dans les pays de la zone euro où la croissance s'est évanouie et où la productivité est insuffisante. Laisser à nouveau filer les déficits sans supprimer les obstacles à l'embauche par le secteur privé serait, de leur point de vue et de l'avis des marchés, contre-productif. Sur ce point, ils sont en parfaite harmonie avec Berlin et moins avec le nouvel exécutif français.
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