mardi 8 mai 2012

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La tragédie grecque jette un froid sur la Bourse de Paris

A trader reacts in front of his screens during a bond auction at a trading floor in Madrid
Les traders sont inquiétés par le regain de tension en zone euro. Crédit Photo : © Andrea Comas / Reuters/REUTERS
Le CAC 40 dégringole de 2,78% à 3124,80 points ce mardi. L’attention des opérateurs s’est focalisée sur l’impasse politique grecque et les risques de faillite du pays.
Les doutes envahissent les places boursières européennes. A Paris, le CAC 40 a dévissé de 2,78% à 3124,80 points à la clôture ce mardi, effaçant les gains engrangés au lendemain de la victoire de François Hollande. En ce jour férié, le volume d’échanges était assez soutenu, à 2,6 milliards d’euros. Londres, qui rouvrait ses portes après un week-end prolongé, a perdu 1,78%, Francfort 1,90% et Athènes 3,62% au lendemain d’une chute de 6,67%. Wall Street perdait aussi 1,23% au moment des clôtures européennes.
L’absence d’indicateurs importants a poussé les investisseurs à se focaliser sur la crise qui secoue à nouveau l’Europe. Depuis les élections du week-end dernier, la Grèce est plongée dans une impasse politique qui la rapproche de la faillite et de la sortie de la zone euro. Alexis Tsipras, leader de la Gauche radicale anti-austérité censée former une coalition, a déjà exclu de participer à un gouvernement qui soutiendrait le plan de redressement de la Grèce dicté par l’UE et le FMI. La Grèce annulerait donc son engagement à mettre sur pied dès juin des mesures d’économies additionnelles de 11,5 milliards d’euros d’ici 2015. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a affirmé que les pays les plus en difficulté, comme la Grèce, n’ont d’autre choix que de se plier à la discipline budgétaire, sinon c’est «le défaut de paiement». Le pays est sous pression alors que le 15 mai prochain, 430 millions d’euros d’obligations viennent à échéance.
L’autre source d’inquiétude des marchés s’appelle l’Espagne. Alors que la récession a fait son retour, Madrid fait face à un dérapage budgétaire lié à l’endettement des régions, à un chômage record à plus de 24% et à un secteur bancaire dans le rouge.

Réunion extraordinaire le 23 mai

Les deux pays seront à n’en pas douter au centre des discussions de la réunion extraordinaire des dirigeants européens le 23 mai prochain. Pour le moment, le programme prévoit d’aborder les moyens de relancer la croissance tout en luttant contre les déficits. L’Europe est entrée dans une zone de turbulences et le nouveau tandem franco-allemand va devoir apprendre à travailler ensemble. Angela Merkel s’est dite prête à travailler étroitement avec François Hollande mais ne compte pas renégocier le pacte fiscal européen signé en mars dernier par 25 pays de l’Union européenne.
Dans ce contexte trouble, l’euro accentuait son repli face au billet vert à 1,2996 dollar. La crainte d’une demande mondiale en berne faisait également reculer le pétrole le baril de WTI pour livraison en juin se négociant à 97,05 dollars dans l’après-midi.

Les banques en souffrance

Côté valeurs, les banques étaient à nouveau attaquées. Société Générale a perdu 4,75% à 17,13 euros, BNP Paribas 3,79% à 29,06 euros et Crédit Agricole 2,61% à 3,46 euros. Le secteur pétrolier était affecté par la baisse des cours du baril. Technip, lanterne rouge du CAC, a abandonné 6,26% à 77,52 euros et Total 2,91% à 34,90 euros. Même mouvement baissier du côté de l’automobile: Renault et Peugeot ont respectivement perdu 4,56% à 31,58 euros et 4,14% à 8,32 euros. Alcatel-Lucent a souffert en fin de séance d’une dégradation de Moody’s . Le titre a reculé de 0,69% à 1,15 euro.
A rebours de tendance, les groupes de constructions étaient encore recherchés, François Hollande ayant des projets de développement favorable au secteur. Eiffage, plus forte hausse du SBF 120, finit sur un gain de 2,28% à 26,64 euros. Dans son sillage, Bouygues gagne 0,75% à 21,38 euros.

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