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«L’évolution
des prix du pétrole est plus incertaine que jamais.» Ce constat dressé
jeudi par Ali Hached, conseiller du ministre algérien du Pétrole, lors
de la conférence international Oil Summit (1), était largement partagé
par les ministres et patrons de compagnies réunis à Paris. Parmi les
coupables montrés du doigt: la spéculation.
Si «au premier trimestre, la tension s’est relâchée», comme l’a constaté Maria Van Der Hoeven, la directrice de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’AIE comme l’Opep (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole) s’attendent à une remontée prochaine du baril sous l’effet conjugué des tensions géopolitiques en Iran, au Soudan, en Syrie et au Yémen. Le baril de brent qui dépassait les 126 dollars fin février, a perdu 10 dollars depuis, et glissait hier vers les 116 dollars. Maria Van der Hoeven comme son homologue de l’Opep, Abdallah al-Badri, conviennent que le marché mondial est suffisamment approvisionné grâce à la hausse de production de l’Arabie, mais également de la Libye et de l’Irak.
Aussi, en l’absence de pénurie sur le marché physique, plusieurs observateurs, à l’instar d’Ali Hached, expliquent la hausse des derniers mois et surtout la volatilité des cours par «la financiarisation du marché pétrolier».
«Les investisseurs financiers ont accumulé les positions à long terme (sur le marché des dérivés destiné à se couvrir contre les variations de prix) en pariant sur l’interruption des livraisons iraniennes», observe pour sa part l’ex-ministre algérien du pétrole Nordine Aït-Laoussine, qui présidait la conférence. «Le consommateur paie une prime sur les craintes d’un conflit militaire qui n’a pas eu lieu et n’aura peut-être jamais lieu», résume-t-il.
«Traditionnellement, juge un consultant pétrolier, les pays producteurs dénoncent la spéculation pour s’exonérer de leurs responsabilités sur les tensions du marché.» Pour Maria Van Der Hoeven de l’AIE, «peu d’études ont prouvé un lien entre spéculation et hausse des prix. L’influence du marché des dérivés sur les prix est limitée et de très court terme». La géopolitique, elle, pèse toujours lourd sur le baril.
Le marché du pétrole plus incertain que jamais
Le
terminal pétrolier de Cape Town, en Afrique du sud. Chaque jour,
4 milliards de barils sont échangés sur les marchés, «soit 44 fois le
marché physique», souligne l’Opep. Crédit Photo : © Mike Hutchings / Reuters/REUTERS
En
baisse depuis un mois, le cours du brut reste très volatil. Réunis à
Paris , des représentants des pays producteurs, des pays consommateurs
et des compagnies pointent la spéculation. Débat.
Si «au premier trimestre, la tension s’est relâchée», comme l’a constaté Maria Van Der Hoeven, la directrice de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’AIE comme l’Opep (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole) s’attendent à une remontée prochaine du baril sous l’effet conjugué des tensions géopolitiques en Iran, au Soudan, en Syrie et au Yémen. Le baril de brent qui dépassait les 126 dollars fin février, a perdu 10 dollars depuis, et glissait hier vers les 116 dollars. Maria Van der Hoeven comme son homologue de l’Opep, Abdallah al-Badri, conviennent que le marché mondial est suffisamment approvisionné grâce à la hausse de production de l’Arabie, mais également de la Libye et de l’Irak.
Aussi, en l’absence de pénurie sur le marché physique, plusieurs observateurs, à l’instar d’Ali Hached, expliquent la hausse des derniers mois et surtout la volatilité des cours par «la financiarisation du marché pétrolier».
On accumule les prises de positions à long terme
«Il ne fait aucun doute qu’il y a de la spéculation, renchérit Abdallah al-Badri, le secrétaire général de l’Opep. Chaque jour sont échangés sur les marchés 4 milliards de barils, «soit 44 fois le marché physique», souligne-t-il.«Les investisseurs financiers ont accumulé les positions à long terme (sur le marché des dérivés destiné à se couvrir contre les variations de prix) en pariant sur l’interruption des livraisons iraniennes», observe pour sa part l’ex-ministre algérien du pétrole Nordine Aït-Laoussine, qui présidait la conférence. «Le consommateur paie une prime sur les craintes d’un conflit militaire qui n’a pas eu lieu et n’aura peut-être jamais lieu», résume-t-il.
«Traditionnellement, juge un consultant pétrolier, les pays producteurs dénoncent la spéculation pour s’exonérer de leurs responsabilités sur les tensions du marché.» Pour Maria Van Der Hoeven de l’AIE, «peu d’études ont prouvé un lien entre spéculation et hausse des prix. L’influence du marché des dérivés sur les prix est limitée et de très court terme». La géopolitique, elle, pèse toujours lourd sur le baril.
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