L’emploi américain déçoit les marchés boursiers
Les opérateurs européens gardent un œil inquiet sur l’évolution de la crise en zone euro. Crédit Photo : © Yuriko Nakao / Reuters/REUTERS
Les
embauches du secteur privé aux États-Unis ont nettement ralenti en
avril entraînant un retournement de tendance sur les marchés. Paris
n’échappe pas à la tendance.
Alors que les marchés parisiens étaient fermés mardi 1er mai, la Bourse avait clôturé lundi sur une forte baisse, entraînant une perte de 6,34 % pour le CAC 40 sur le mois d’avril.
Nouvelle hausse du chômage en zone euro
En zone euro les nouvelles sont également alarmantes: l’activité du secteur manufacturier en zone euro est tombée en avril à son plus bas niveau en près de trois ans. En France l’indice PMI s’est établi à 46,9 le mois dernier, repassant sous le seuil de 50 qui distingue croissance et contraction. Le taux de chômage dans la zone euro a atteint en mars son plus haut niveau depuis la création de l’union monétaire, à 10,9 % de la population active, a indiqué aujourd’hui l’office européen des statistiques, Eurostat.A noter également, un conseil Ecofin consacré à la réglementation bancaire se tient à Bruxelles en vue d’entamer des négociations avec le Parlement européen.
En attendant dimanche
Les marchés resteront aussi focalisés sur la situation en zone euro après l’annonce officielle lundi de l’entrée en récession de l’Espagne. Les marchés redoutent que le pays ne soit amené à faire appel à une aide financière extérieure et que les fonds de secours disponibles ne soient pas suffisants. «Les marchés sont plombés par des craintes de récession prolongée au sein de la zone euro, et cette défiance vis-à-vis des investissements jugés à risque devrait s’intensifier en mai alors que les responsables politiques européens peinent à venir à bout de la crise des dettes souveraines», a noté David Song, analyste chez DailyFX.Les investisseurs attendent également avec fébrilité la journée de dimanche prochain qui sera marquée par l’élection du nouveau président de la République française, ainsi que par le renouvellement du parlement grec et pars des élections locales en Allemagne.
Dans ce contexte, l’euro recule légèrement face au billet vert, à 1,3169 dollar en fin de matinée. Le pétrole est également en repli après la poussée la veille à New York. Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en juin, qui s’était apprécié de plus d’un dollar mardi, perd 0,15 % à 105,80 dollars tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin cède 0,26 % à 119,44 dollars.
Valeurs à suivre
Renault (-1,84 % à 33,69 euros) ; PSA (+0,77 % à 9,14 euros)Les immatriculations de voitures neuves en France ont reculé en avril de 1,6 %, limitant la casse par rapport aux mois précédents (-23,5 % en mars), selon des chiffres publiés mercredi par le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). En avril 2012, PSA Peugeot Citroën et Renault ont connu des sorts différents, le premier voyant ses immatriculations monter de 8,7 % tandis que celles de son concurrent ont baissé de 5,8 %.
Carrefour (-0,13 % à 15,15 euros)
Jérôme Bédier, ancien président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), a rejoint le groupe le groupe de distribution comme secrétaire général.
Lafarge (+3,21 % à 30,40 euros)
Le français et le groupe minier Anglo American devront procéder à d’importantes cessions pour obtenir le feu vert des autorités britanniques à leur projet de co-entreprise dans les matériaux de construction, a décidé mardi la Commission de la concurrence.
Veolia Environnement (-2,08 % à 10,83 euros)
Le groupe français de services aux collectivités a remporté un contrat pour la construction et l’exploitation d’une station d’épuration à New Delhi (Inde). Le contrat prévoit «une phase de construction de deux ans» et «une phase d’exploitation et de maintenance de onze ans», pour un «chiffre d’affaires global cumulé» de l’ordre de 40 millions d’euros.
STMicroelectronics (+4,18 % à 4,46 euros)
Citigroup et Goldman Sachs ont relevé leurs recommandations sur le titre du fabricant européen de semi-conducteurs. Citi, qui passe de vendre à neutre avec un objectif de cours porté de 4,30 à 4,60 euros, souligne que le titre a perdu 30 % le mois dernier et qu’il se traite avec une décote de 15 % par rapport à l’indice européen des technologiques. Goldman Sachs passe à l’achat, estimant que la récente baisse de la valeur constitue une opportunité malgré la faible génération de cash et le faible profil industriel du groupe.
Areva (-1,55 % à 13,02 euros)
L’ex-patronne du groupe, Anne Lauvergeon, a déposé une nouvelle plainte lundi pour de présumés faits d’espionnage, a indiqué mardi son avocat Me Jean-Pierre Versini-Campinchi.
A noter que Technicolor (cotation suspendue) a annoncé avoir reçu une proposition de prise de participation minoritaire dans son capital, ce qui l’a conduit à demander la suspension de sa cotation en Bourse avant une réunion de son conseil d’administration dans l’après-midi.
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