La visión está sostenida en la generación de soluciones inteligentes.
Le
projet de rachat d’obligations d’État, sans limite de montant, de la
BCA (programme baptisé Outright Monetary Transactions) n’a pas manqué de
redynamiser, par ricochet, l’ensemble des marchés de dette, y compris
privée.
Depuis la fin de la semaine dernière, les émetteurs se bousculent pour tirer parti de cette bouffée d’oxygène. Vendredi, le Groupe Bruxelles Lambert (GBL) d’Albert Frère a procédé à une émission de 400 millions d’euros, via des titres qui pourront être échangés le cas échéant en actions Suez Environnement. Le même jour, la holding d’investissement Wendel a émis pour le même montant d’obligations classiques. Lundi, l’équipementier Faurecia a dévoilé un projet d’émission de convertibles, pour un montant compris entre 220 et 250 millions.
«Sur le créneau des obligations convertibles, on assiste à une nette reprise des émissions depuis la rentée par rapport au crédit pur. C’est une vraie bonne nouvelle pour le marché des convertibles: cela traduit à la fois un plus grand appétit pour le risque et des opportunités plus importantes pour les investisseurs soucieux de déployer des capitaux», observe Hubert Lemoine, gérant du fonds Schelcher Prince Convertible Global Europe, actuellement l’un des meilleurs fonds de sa catégorie.
«Les entreprises avaient progressivement commencé à se repositionner avant la BCE, et on constate que le rythme se maintient bien depuis. Il faut dire que les investisseurs imaginaient bien une action forte de la part de Mario Draghi, mais ils attendaient de la voir pour y croire complètement. Le geste de la BCE, largement conforme aux anticipations, favorise donc la réallocation des fonds vers des marchés plus risqués», explique ce spécialiste des obligations convertibles. «La tentation serait de dire que le stress financier pousse les entreprises à activer tous les leviers pour levers des fonds: il faut plutôt considérer le verre à moitié plein, en se rappelant que les marchés de dette agissent souvent de façon binaire. Quand ça ne va pas, personne n’en veut, quand ça va mieux il devient difficile de trouver du papier car tout le monde se précipite.»
Selon Hubert Lemoine, dont le fonds affiche un gain de 15,86 % depuis le début de l’année, la réappréciation actuelle du risque n’est pas nécessairement excessive, malgré sa vision prudente des perspectives économiques de l’Europe, sévèrement contraintes par les restrictions budgétaires. «Nous demeurons positifs au niveau européen sur le semestre qui vient. Les anticipations économiques sont très modestes, n’excluant pas une surprise moins mauvaise qu’attendue sur la croissance et l’attitude de la BCE sécurise pour le moment la reprise des marchés».
Les entreprises se précipitentsur les fonds obligataires
Crédit Photo : © Andrew Winning / Reuters/REUTERS
Les
entreprises en recherche de financement n’ont pas tardé à saisir
l’opportunité ouverte par les espoirs d’une résolution graduelle de la
crise européenne. Reste à savoir si la fenêtre se maintiendra ouverte.
Depuis la fin de la semaine dernière, les émetteurs se bousculent pour tirer parti de cette bouffée d’oxygène. Vendredi, le Groupe Bruxelles Lambert (GBL) d’Albert Frère a procédé à une émission de 400 millions d’euros, via des titres qui pourront être échangés le cas échéant en actions Suez Environnement. Le même jour, la holding d’investissement Wendel a émis pour le même montant d’obligations classiques. Lundi, l’équipementier Faurecia a dévoilé un projet d’émission de convertibles, pour un montant compris entre 220 et 250 millions.
«Sur le créneau des obligations convertibles, on assiste à une nette reprise des émissions depuis la rentée par rapport au crédit pur. C’est une vraie bonne nouvelle pour le marché des convertibles: cela traduit à la fois un plus grand appétit pour le risque et des opportunités plus importantes pour les investisseurs soucieux de déployer des capitaux», observe Hubert Lemoine, gérant du fonds Schelcher Prince Convertible Global Europe, actuellement l’un des meilleurs fonds de sa catégorie.
«Les entreprises avaient progressivement commencé à se repositionner avant la BCE, et on constate que le rythme se maintient bien depuis. Il faut dire que les investisseurs imaginaient bien une action forte de la part de Mario Draghi, mais ils attendaient de la voir pour y croire complètement. Le geste de la BCE, largement conforme aux anticipations, favorise donc la réallocation des fonds vers des marchés plus risqués», explique ce spécialiste des obligations convertibles. «La tentation serait de dire que le stress financier pousse les entreprises à activer tous les leviers pour levers des fonds: il faut plutôt considérer le verre à moitié plein, en se rappelant que les marchés de dette agissent souvent de façon binaire. Quand ça ne va pas, personne n’en veut, quand ça va mieux il devient difficile de trouver du papier car tout le monde se précipite.»
Selon Hubert Lemoine, dont le fonds affiche un gain de 15,86 % depuis le début de l’année, la réappréciation actuelle du risque n’est pas nécessairement excessive, malgré sa vision prudente des perspectives économiques de l’Europe, sévèrement contraintes par les restrictions budgétaires. «Nous demeurons positifs au niveau européen sur le semestre qui vient. Les anticipations économiques sont très modestes, n’excluant pas une surprise moins mauvaise qu’attendue sur la croissance et l’attitude de la BCE sécurise pour le moment la reprise des marchés».
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