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Angela Merkel a prononcé un discours à l'occasion d'une fête populaire, lundi à Abensberg. Crédits photo : Lennart Preiss/AP
L'Allemagne doit stimuler les réformes dans les autres pays, «même si on peut parfois dire que nous sommes durs», a déclaré la chancelière allemande dans un discours à l'occasion d'une fête populaire dans l'est de la Bavière. «Nous voulons pour l'Europe une union stable et la fin de la crise de la dette», a-t-elle ajouté, précisant que l'Europe se devait d'être «forte» au niveau mondial.
Sœur bavaroise de la CDU conservatrice de Merkel, la CSU sera confrontée en août 2013 à une élection régionale qui pourrait remettre en cause son hégémonie sur ce Land à la réussite économique insolente. Conséquence: la CSU, qui cherche à se démarquer de la politique de la chancelière, est plus sévère dans ses positions à l'égard des pays européens en difficulté. Et certains de ses responsables n'hésitent pas à appeler à une sortie de la Grèce de la zone euro. Angela Merkel a assuré ces pays de sa «solidarité». «Dans une période si difficile, ces pays ont gagné notre solidarité. Nous leur souhaitons de pouvoir surmonter leurs difficultés», a-t-elle déclaré.
Selon un sondage effectué par l'institut Harris pour le quotidien Financial Times, 54 % des Allemands sont contre un maintien de la Grèce dans l'euro. Merkel est confrontée à une forte réticence de son opinion publique face à l'octroi éventuel d'un délai supplémentaire à Athènes, qui doit réduire ses dépenses d'environ 12 milliards d'euros sur les deux prochaines années afin de satisfaire aux conditions de ses créanciers internationaux (FMI, BCE, UE). Près de la moitié des Allemands jugent que la Grèce ne sera pas capable de se réformer suffisamment pour ne plus avoir besoin d'un soutien financier de l'Union européenne.
Premier contributeur aux plans d'aide financière, Berlin digère mal les critiques croissantes de ses voisins sur l'«eurotiédeur» ou le manque de solidarité de l'Allemagne. Et s'efforce de les rassurer. Ainsi, le ministre allemand des Finances s'est dit sûr, lundi, que la Cour constitutionnelle allemande ne bloquerait pas le pacte budgétaire et le mécanisme de stabilité européens, sur lesquels elle doit se prononcer le 12 septembre. La Cour doit «bien entendu examiner la situation pour savoir si ces traités sont en conformité ou non avec la loi fondamentale allemande», a dit Wolfgang Schäuble. Mais «celle-ci, j'en suis sûr, ne bloquera pas ces traités du pacte fiscal et du pacte de stabilité européen», a-t-il estimé lors d'une conférence à Strasbourg.
Merkel plaide pour une Europe «solidaire»
Mots clés : Europe, Zone euro, Grèce, Espagne, Angela Merkel
Par Patrick Saint-Paul Mis à jour | publié Réagir
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Angela Merkel a prononcé un discours à l'occasion d'une fête populaire, lundi à Abensberg. Crédits photo : Lennart Preiss/AP
Face à une opinion publique allemande de plus en plus eurosceptique, la chancelière et son ministre des Finances montent au créneau pour défendre l'intégrité de la zone euro.
Confronté à une vague d'inquiétude et de défiance provoquée par les plans de sauvetage de l'euro, Berlin multiplie les appels à la raison. Soucieuse d'enrayer une montée de l'euroscepticisme, y compris au sein de son propre camp, à la veille de décisions cruciales pour le destin de l'euro, Angela Merkel a plaidé, lundi devant ses alliés bavarois de la CSU, pour «une Europe forte et solidaire».L'Allemagne doit stimuler les réformes dans les autres pays, «même si on peut parfois dire que nous sommes durs», a déclaré la chancelière allemande dans un discours à l'occasion d'une fête populaire dans l'est de la Bavière. «Nous voulons pour l'Europe une union stable et la fin de la crise de la dette», a-t-elle ajouté, précisant que l'Europe se devait d'être «forte» au niveau mondial.
Sœur bavaroise de la CDU conservatrice de Merkel, la CSU sera confrontée en août 2013 à une élection régionale qui pourrait remettre en cause son hégémonie sur ce Land à la réussite économique insolente. Conséquence: la CSU, qui cherche à se démarquer de la politique de la chancelière, est plus sévère dans ses positions à l'égard des pays européens en difficulté. Et certains de ses responsables n'hésitent pas à appeler à une sortie de la Grèce de la zone euro. Angela Merkel a assuré ces pays de sa «solidarité». «Dans une période si difficile, ces pays ont gagné notre solidarité. Nous leur souhaitons de pouvoir surmonter leurs difficultés», a-t-elle déclaré.
«Eurotiédeur»
Depuis la fin de la pause estivale, la chancelière a loué à plusieurs reprises les efforts entrepris par les pays européens en difficulté, la Grèce en premier lieu, mais aussi l'Espagne et l'Italie. Merkel lance ainsi un rappel à l'ordre dans les rangs de sa coalition gouvernementale, où des voix discordantes se sont élevées pour cesser de les aider financièrement. Et pour ne pas faire preuve de la moindre souplesse à l'égard de la Grèce ou de l'Espagne… Les élus de la majorité s'alarment de l'inquiétude grandissante provoquée chez les contribuables allemands par le coût financier des plans de sauvetage à répétition.Selon un sondage effectué par l'institut Harris pour le quotidien Financial Times, 54 % des Allemands sont contre un maintien de la Grèce dans l'euro. Merkel est confrontée à une forte réticence de son opinion publique face à l'octroi éventuel d'un délai supplémentaire à Athènes, qui doit réduire ses dépenses d'environ 12 milliards d'euros sur les deux prochaines années afin de satisfaire aux conditions de ses créanciers internationaux (FMI, BCE, UE). Près de la moitié des Allemands jugent que la Grèce ne sera pas capable de se réformer suffisamment pour ne plus avoir besoin d'un soutien financier de l'Union européenne.
Premier contributeur aux plans d'aide financière, Berlin digère mal les critiques croissantes de ses voisins sur l'«eurotiédeur» ou le manque de solidarité de l'Allemagne. Et s'efforce de les rassurer. Ainsi, le ministre allemand des Finances s'est dit sûr, lundi, que la Cour constitutionnelle allemande ne bloquerait pas le pacte budgétaire et le mécanisme de stabilité européens, sur lesquels elle doit se prononcer le 12 septembre. La Cour doit «bien entendu examiner la situation pour savoir si ces traités sont en conformité ou non avec la loi fondamentale allemande», a dit Wolfgang Schäuble. Mais «celle-ci, j'en suis sûr, ne bloquera pas ces traités du pacte fiscal et du pacte de stabilité européen», a-t-il estimé lors d'une conférence à Strasbourg.
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