jeudi 20 septembre 2012

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L’étrange repli des prix du pétrole

CIA Director David Petraeus Rings The Opening Bell At The New York Stock Exchange
Mercredi à New York, dès l’ouverture des marchés, le baril perdait près de 2 dollars, juste au-dessus des 93 dollars Crédit Photo : SPENCER PLATT/AFP
INFOGRAPHIE - Le baril de pétrole se replie encore après la chute brutale du brut - près de 4 dollars - intervenue lundi, sur laquelle les spécialistes continuent de s’interroger.
La chute des cours du pétrole se poursuit. Mercredi à New York, dès l’ouverture des marchés, le baril perdait près de 2 dollars, juste au-dessus des 93 dollars. Il termine finalement sur une perte de 3,31 dollars, à 91,98 dollars. À Londres, le brent cotait aux alentours des 108 dollars. Ce nouveau reflux intervient après la chute brutale du brut - près de 4 dollars - intervenue lundi, sur laquelle les spécialistes continuent de s’interroger. Les autorités de régulation américaine et britannique ont ouvert une enquête pour déterminer si ce mouvement n’est pas lié à un dérèglement informatique lié à des ordres de trading à haute fréquence.

Fourchette de référence

En attendant leurs conclusions, le niveau des stocks pétroliers n’est pas de nature à faire remonter les cours. Selon les chiffres hebdomadaires du département américain de l’Énergie (DoE), les stocks de brut ont atteint un seuil sensiblement supérieur aux attentes des analystes. Ils s’établissent à 367,6 millions de barils, en progression de 8,5 millions. Au cours du dernier mois, la consommation de produits pétroliers des États-Unis a baissé de 2,9 % par rapport à la même période en 2011, à hauteur de 18,6 millions de barils par jour.
Dans ce contexte, les observateurs se demandent comment l’Arabie saoudite, chef de file de l’Organisation des pays producteurs (Opep), va réagir. Pour le moment, la situation n’inquiète pas encore Riyad «dont la fourchette de référence est celle d’un pétroleoscillant entre 90 et 110 dollars, avec un point d’équilibre à 100 dollars», répond Pierre Terzian, directeur de l’hebdomadaire spécialisé Pétrostratégies.
eco-2012-38-Brent.pdf
Ces derniers mois, l’Arabie saoudite a surtout cherché à prévenir les tensions à la hausse. «Les Saoudiens ont averti leurs interlocuteurs - industriels et investisseurs - qu’en cas d’envolée des cours, ils feraient tout pour les baisser et les ramener dans la fourchetteinitiale», continue Pierre Terzian.Tout récemment, le royaume a demandé aussi à ses clients raffineurs le montant exact des livraisons dont ils avaient besoin pour faire tourner leurs installations jusqu’à la fin de l’année. «Un bon moyen d’avertir les spéculateurs que le marché sera parfaitement approvisionné.»
En l’occurrence, il enregistre actuellement un excédent de production de 2,2 millions de barils par jour, de telle sorte qu’au premier semestre, les stocks ont grimpé de près de 400 millions de barils par jour.

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